Les premiers Jeux olympiques modernes n’avaient pas d’affiche officielle pour les promouvoir.
En 1912, pour la première fois, une affiche officielle a été créée.
Pour la Matinale TF1, Monique Younès retrace l’histoire des affiches des Jeux olympiques.
Saviez-vous que les premiers Jeux olympiques modernes, en 1896, n’avaient pas d’affiche officielle pour assurer leur promotion ? À l’époque, les organisateurs éditaient juste le programme des épreuves. Ce n’est qu’en 1912, aux Jeux olympiques de Stockholm, qu’une affiche officielle a pour la première fois vu le jour. Un concours artistique avait été organisé pour choisir le dessin qui figurerait sur l’affiche… Ce qui a engendré une grande polémique. Monique Younès nous raconte.
Le nu antique largement représenté
En 1912, le dessin sélectionné représente la nudité antique. Bien qu’un ruban rouge cache l’essentiel, tout le monde n’avait pas pour habitude de voir des hommes à ce point dénudés, exposés au grand public. Mais tous les publicitaires le savent : le scandale fait l’affaire des produits. Ainsi, pour les JO d’Anvers en 1920, l’idée de la nudité est reprise avec, cette fois-ci, un morceau de drapeau pour cacher les parties intimes.
Pour les JO de Paris 1924, il y a tout juste cent ans, trois hommes figuraient sur l’affiche officielle. Et s’ils n’étaient pas représentés nus, les figurants avaient encore le torse dénudé et un drap couleur chair en guise de tunique. La chasteté revient finalement en 1928 pour les Jeux d’Amsterdam, puis de Los Angeles en 1932, même si les compagnies ferroviaires avaient conscience qu’elles vendraient certainement plus de billets de train avec un homme représenté nu que bien habillé.
Quand l’Histoire se mêle aux Jeux
Pour les Jeux olympiques de Berlin, en 1936, les organisateurs avaient cette fois-ci opté pour les chevaux. Ces derniers représentaient les chevaux de la porte de Brandebourg, pris aux Allemands par Napoléon en 1807. Ils avaient finalement été récupérés sept ans plus tard lors de la chute de l’Empire.
Mais le nu fait finalement son grand retour en 1948 pour les Jeux de Londres, repris en 1952 pour ceux d’Helsinki. Ce n’est qu’en 1956, pour les Jeux de Melbourne, que les affiches vont être fondées sur l’olympisme et les jeux avec l’art contemporain. En 1968, les affiches basées sur le graphisme voient le jour. Quatre ans plus tard, pour les Jeux de Munich, les plus grands artistes contemporains sont sollicités pour créer de nouvelles affiches, s’associant pour l’occasion au monde sportif. L’affiche des Jeux olympiques de Paris 2024 signe le grand retour du figuratif, avec cette œuvre haute en couleurs de l’artiste Ugo Gattoni.
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