Bande dessinée : « L’Homme miroir », un attrape-rêves à la mélancolie délicieuse

Bande dessinée : « L’Homme miroir », un attrape rêves à la mélancolie délicieuse
Bande dessinée : « L’Homme miroir », un attrape rêves à la mélancolie délicieuse

Il aura fallu trois ans à l’auteur-dessinateur Simon Lamouret pour livrer son dernier roman graphique. « L’Homme miroir » est paru chez Sarbacane et sa jolie couverture jaune cartonnée reprend le principe de la découpe en relief qui donne à voir la première page, une belle idée déjà vue notamment avec le sublime « Marée haute, marée basse » de Max Ducos

Il aura fallu trois ans à l’auteur-dessinateur Simon Lamouret pour livrer son dernier roman graphique. « L’Homme miroir » est paru chez Sarbacane et sa jolie couverture jaune cartonnée reprend le principe de la découpe en relief qui donne à voir la première page, une belle idée déjà vue notamment avec le sublime « Marée haute, marée basse » de Max Ducos.

L’ouvrage nous entraîne dans les pas d’Élise, une mère célibataire qui vient d’acheter un pavillon sur un coup de tête, ou plutôt un coup de dés. « J’espère que j’ai pas fait une connerie », s’interroge-t-elle en découvrant une partie du fatras accumulé dans cette bicoque laissée en l’état à la mort de son dernier propriétaire en 1987. « Mais qui achète une baraque sans la visiter ? », demande-t-elle à sa mère de l’autre côté du téléphone. « Enfin, c’est trop tard pour le regretter. Si j’avais hésité, elle me serait passée sous le nez. » La maison a été achetée à vil prix : 25 000 euros, nous apprend l’annonce qui ouvre le roman graphique. « La propriété est encombrée. Le débarras sera à la charge de l’acquéreur. »

Élise s’attaque à une montagne de souvenirs entassés là par un propriétaire qui avait, semble-t-il, du mal à se séparer des objets. Le chantier est colossal et ses parents ne sont pas de trop pour faire le tri, leur camping-car non plus.

L’une des rêveries envoûtantes de L’Homme miroir.
L’une des rêveries envoûtantes de L’Homme miroir.

Sarbacane

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À mesure que le nettoyage avance, chacun imagine la vie du défunt en reportant son propre idéal

Miroirs intérieurs

Chacun de ces personnages va composer avec ce nouvel environnement et ces indices d’une vie inconnue. C’est là toute la magie de ce roman graphique aux couleurs vives dont on jurerait la gouache à peine séchée. À mesure que le nettoyage avance, chacun imagine la vie du défunt en reportant son propre idéal. Grand voyageur, peintre inspiré, amoureux transi, soldat d’infanterie… La vie fantasmée de l’ancien propriétaire n’est qu’un miroir de leurs propres chimères, qu’ils soient rêves d’avenir ou regrets passés. On pense au « Madeleine Project » de Clara Beaudoux, cette journaliste qui avait retrouvé la trace d’une ancienne locataire de son appartement parisien en partant de ses photos.

Cette maison, au fond, pourrait être celle de nos propres grands-parents

En 240 pages d’une lecture qui le transporte, le lecteur devient l’observateur privilégié de cette petite famille. Le petit « Toinou » [le fils d’Élise, NDLR] enterre les petits oiseaux et se demande à quel âge on doit mourir, sa mère cherche du boulot sans trop y croire et les grands-parents s’encanaillent comme deux vieux mariés qu’on croirait tout droit sortis du dernier roman de François Bégaudeau. Le livre est scindé par les toiles du maître inconnu dont on ignore s’il est un génie figuratif ou un artiste raté.

« L’Homme miroir », de Simon Lamouret, éditions Sarbacane, 2024, 240 p., 29,90€.
« L’Homme miroir », de Simon Lamouret, éditions Sarbacane, 2024, 240 p., 29,90€.

Sarbacane

On aime tous ces détails du quotidien, des panneaux d’hypermarché façon France moche aux boîtes de Ricoré en passant par le spectacle des héros défraîchis avant le coucher. Cette maison, au fond, pourrait être celle de nos propres grands-parents et de tous ceux qui étaient en âge de l’être dans les années 1980 ou 1990. Une délicieuse mélancolie qu’on est presque triste de quitter en refermant ce bel album.

« L’Homme miroir », Simon Lamouret, éditions Sarbacane, 240 p., 29,90€.

La mission de sexymendirectory.net est de rassembler en ligne des journaux autour de men chastity pour ensuite les présenter en tâchant de répondre du mieux possible aux interrogations du public. Ce post a été prélevé d’internet par l’équipe de sexymendirectory.net du seul fait qu’il se présentait dans les colonnes d’un média consacré au thème « men chastity ». Cette chronique est reproduite du mieux possible. Vous avez l’opportunité d’utiliser les coordonnées inscrites sur le site pour indiquer des précisions sur ce contenu sur le thème « men chastity ». Il y a de prévu plusieurs travaux sur le sujet « men chastity » bientôt, nous vous invitons à naviguer sur notre site web aussi souvent que possible.

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