En Iran, « hidjab et chasteté » tandis que la guerre menace

Publié le 15 octobre 2024 à 17h30

Le régime islamique de Téhéran, qui s’attend à une riposte israélienne, vient de promulguer en urgence une nouvelle loi liberticide à l’égard des femmes. Un texte qui intervient deux ans après le déclenchement du soulèvement populaire qui a suivi la mort de Mahsa Amini pour un voile mal ajusté.

« Protection de la famille par la promotion de la culture du hidjab et de la chasteté » : c’est le nom de la nouvelle loi liberticide adoptée par le Parlement iranien, puis par le Conseil des Gardiens de la Constitution en septembre. Une loi débattue et promulguée en urgence, comme si la tentative des femmes iraniennes de se réapproprier leurs corps depuis la mise à mort de Mahsa Amini en septembre 2022, à cause d’un voile mal porté, était le plus grave coup porté au régime des mollahs. Qu’importe la ruine économique du pays ou la menace des bombes israéliennes ; qu’importe la liquidation des alliés de l’Iran, Hamas et Hezbollah en tête ; qu’importe tant que l’on peut encore mettre sous cloche étanche le corps des femmes, cet acide corrosif de la contre-révolution, cet uranium d’une bombe sociale à retardement.

Alors que vient interdire de plus cette loi « hidjab et chasteté » tout au long de ses 71 articles ? Elle renforce, d’abord, le contrôle du gouvernement sur la vie des femmes, et menace ensuite de fermeture les entreprises et institutions qui ne respecteraient pas les mesures discriminatoires de port du voile. Un procédé retors pour sous-traiter la répression alors que le régime s’épuise à canaliser les protestations de rue. Après en avoir analy…

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