Hélène Bidard : « L’UE doit conditionner les aides publiques à l’égalité femmes-hommes

Hélène Bidard : « L’UE doit conditionner les aides publiques à l’égalité femmes hommes
Hélène Bidard : « L’UE doit conditionner les aides publiques à l’égalité femmes hommes

À quoi ressemblerait une Europe féministe ? Hélène Bidard, candidate sur la liste de Léon Deffontaines et par ailleurs adjointe PCF à la Ville de Paris en charge de l’égalité femmes-hommes, apporte des réponses dans le cadre des élections européennes.

Quel regard portez-vous sur l’action de l’Union européenne (UE) menée ces dernières années en matière d’égalité femmes-hommes ?

Dans les années 1980-1990, le Parlement européen était en avance sur l’égalité femmes-hommes par rapport à la plupart des États-nations, y compris la France. Malheureusement, cette époque est complètement révolue, au moins depuis 2010. Les politiques austéritaires démantèlent les protections sociales, auxquelles sont rattachés les droits des femmes, entraînant ainsi une dégradation des conditions de vie pour les employées, les fonctionnaires, les mères isolées, les exilées, etc.

Alors que l’UE sabre à fond dans les politiques sociales, elle n’apporte aucune réponse sur l’égalité professionnelle, ni sur la garantie d’effectivité de droits fondamentaux, comme celui de recourir à l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Si nous sommes élus le 9 juin, nous nous battrons pour son inscription dans la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.

Pourquoi faites-vous de la défense des droits des femmes un thème clé de la campagne ?

Nous avons un rôle essentiel à jouer pour donner un débouché politique à la colère des femmes, lesquelles représentent la moitié de la population, des salariées, des privées d’emploi. Un ras-le-bol s’est exprimé dans la société par rapport à la réforme des retraites particulièrement pénalisante pour les travailleuses. Il s’exprime aussi face aux violences sexistes et sexuelles qui sévissent dans tous les milieux sociaux et professionnels. Ou encore devant les politiques européennes agricoles peu protectrices pour nos agricultrices.

Que proposez-vous sur l’ensemble de ces sujets ?

Beaucoup de choses ! Nous défendons par exemple la clause de l’Européenne la plus favorisée, un concept initié par l’association Choisir la cause des femmes, de Gisèle Halimi, portée à l’époque par le Front de gauche, qui consiste à prendre les meilleures lois existant dans chaque pays de l’Union européenne afin de les appliquer à l’ensemble des citoyennes européennes.

Cette idée a déjà été adoptée en 2010 par le Conseil de l’Europe et nous souhaitons désormais l’élargir à tous les droits sociaux. Je tiens d’ailleurs à préciser que, dans cette campagne, le parti présidentiel s’approprie la clause de l’Européenne la plus favorisée sans donner plus de détails sur le fond. Et le groupe PS au Parlement européen vote de son côté en faveur d’un plan drastique d’économies en Europe pour les services publics, tout en se disant féministe. C’est complètement contradictoire ! Reprenons la main pour construire une Union européenne féministe.

En quoi consiste le plan européen de lutte contre les violences sexistes et sexuelles au travail que vous proposez ?

Nous souhaitons la mise en place de dispositions fortes visant à protéger les femmes employées, y compris les femmes migrantes en situation irrégulière, qui sont les plus vulnérables. Les victimes doivent par exemple pouvoir bénéficier d’aménagements d’horaires, de poste, bénéficier aussi de congés et de soins.

Il faut également que les syndicats disposent des moyens suffisants pour exercer leurs missions contre les violences sexistes et sexuelles. Enfin, la Commission européenne doit agir en vue de la mise en œuvre par l’UE de la convention 189 de l’Organisation internationale du travail, portant notamment sur la protection des droits des femmes exilées employées dans le secteur domestique.

Vous défendez aussi la création d’un fonds européen pour les services publics. Pensez-vous que l’Europe soit le niveau pertinent pour agir ?

Oui. La Banque centrale européenne pourrait prêter aux États à taux zéro pour renforcer les politiques nationales des systèmes de santé, de l’éducation et de transport. Dans le même temps, l’Union européenne conditionnerait l’ensemble des aides publiques à des critères d’égalité femmes-hommes. C’est indispensable pour développer les services publics de la petite enfance, de l’éducation, de l’aide aux personnes âgées, où les femmes sont majoritairement présentes.

Investir dans des services publics de qualité leur permettrait d’avoir plus de temps libre pour elles. À rebours de la logique de mise en concurrence de l’UE, nous souhaitons aussi initier des coopérations entre les pays membres visant à développer de grands services publics nationaux afin de répondre aux besoins de toutes et de tous.

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