À ne lire que les réactions adressées au journal La Croix, les révélations sur le comportement de l’abbé Pierre constituent une violente secousse dans la conscience populaire française. Qui en aurait douté ? Elles posent la question sempiternelle de la juxtaposition du bien et du mal, avec cet élément dramatique particulier qu’il s’agit d’un homme en qui le mal ne semblait pas avoir de place, tant il débordait de générosité et d’amour.
Comment celui dont la silhouette était devenue progressivement l’icône de la charité a-t-il pu faire du mal au plus près de lui-même, à des personnes qui lui faisaient confiance ? La tribune, publiée dans La Croix, de Martin Hirsch, ancien président d’Emmaüs, n’est pas passée inaperçue, qui rappelle que cet aspect de la personnalité du « porte-voix des sans-voix » était connu depuis longtemps. Des mesures conservatoires avaient d’ailleurs été prises, ce qu’il est bon de souligner, mais qui ne fait qu’obscurcir un peu plus le brouillard : comment le silence a-t-il pu tenir pendant tant d’années ? Comment a-t-il été possible au premier cercle d’Emmaüs de « compagnonner » avec l’abbé Pierre ?
Dimanche dernier, une personne m’interpellait, à la sortie d’une messe : pourquoi parler du passé d’un homme décédé il y a dix-sept ans, dont on peut quand même espérer qu’il a éprouvé contrition et repentir avant de mourir ? Est-ce juste ?
Toutes ces questions ne trouvent un commencement de réponse qu’en regardant les victimes. Cela doit devenir notre réflexe, car elles ont été moralement mises à terre bien avant que la statue adulée de leur agresseur ne connaisse le même sort. Ce n’est pas leur réputation qui est abîmée, mais leur vie !
Face au mal commis, nous ne pouvons pas rester les bras croisés. Aussi la question de départ peut-elle être reposée : comment se fait-il que tout le bien répandu par l’abbé Pierre ne soit pas parvenu à vaincre en son être que l’on dit en souffrance ce foyer de mal qui lui a inspiré les actes que l’on connaît aujourd’hui ? Pour le dire en image, comment un torrent de bonté ne parvient-il pas à éteindre le feu où naissent les pensées coupables ? Par facilité, on a pris l’habitude de considérer les personnes jugées exemplaires comme des sanctuaires du bien, sans imaginer les failles dans les murs.
Isabelle Chartier-Siben, médecin et victimologue, présidente de l’association « C’est à dire » d’aide aux victimes d’abus, dans une tribune publiée aussi dans notre journal, propose d’accompagner vers la sortie tous les prêtres qui « ne respectent pas leurs engagements à la chasteté ». N’est-ce pas trop dire cependant ? Écarter les agresseurs est une chose. Penser que tous les autres qui restent n’ont d’autre alternative que d’être des saints en est une autre. Il nous faut apprendre à faire face au mal avec réalisme, car preuve est définitivement faite que le combat ne sera jamais fini. Il semble donc plus que jamais urgent de désanctuariser les fondateurs, les prêtres et, pourquoi les écarter ? tous les pieux laïcs très engagés, sous peine de connaître d’autres déceptions dans l’avenir. Certes comme le dit saint Paul aux Corinthiens, nous sommes la demeure que Dieu bâtit. Mais notre matériau est bien friable.
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