Elle est née femme puis a changé de sexe, elle s’est soumise à un parcours médical et maintenant frère Christian Matson a été formellement accepté par l’évêque catholique comme ermite dans le diocèse de Lexington, au Kentucky. C’est le premier transgenre à faire un tel choix. Le dimanche de la Pentecôte, le citoyen américain de 39 ans a été le protagoniste d’une brève cérémonie qui le mènera à mener une vie quotidienne dédiée à la prière, à la pénitence, dans un lieu retiré, comme l’impose la tradition bénédictine, dans le respect de la pauvreté et de la chasteté. Ces années, ont expliqué du diocèse, Matson a été constamment accompagné par un directeur spirituel compétent qui a pu vérifier la maturité de sa décision. L’évêque John Stowe l’a ainsi accepté après que Manson avait frappé à la porte de plusieurs diocèses sans toutefois être accueilli. Papa Francesco, les excuses après la gaffe homophobe sur la ‘frociaggine’: «Je ne voulais pas offenser, dans l’Église il y a de la place pour tous». Matson s’est converti au catholicisme en 2010, quelques années après avoir commencé avec une équipe de médecins la transition sexuelle. À cette époque, il avait décidé de devenir prêtre mais était absolument découragé par les documents du Vatican en vigueur qui empêchent le sacerdoce à quiconque change de sexe. Il y avait toutefois une autre possibilité à explorer, celle de devenir un ermite diocésain dans un diocèse dirigé par un évêque ouvert et accueillant. L’histoire de cet homme et surtout la décision de l’évêque soulèvent déjà de nombreuses polémiques en raison du dernier document publié par le Vatican. Il s’agit de Dignitas Infinita publié le mois dernier avec l’approbation de François. Dans un passage dédié aux changements de sexe, il est une fois de plus expliqué que le Catéchisme de l’Église Catholique nous invite expressément à reconnaître que «le corps de l’homme participe à la dignité d’« image de Dieu »». Ce qui signifie que «tout intervention de changement de sexe, normalement, risque de menacer la dignité unique que la personne a reçue dès le moment de la conception. Ceci ne signifie pas exclure la possibilité qu’une personne souffrant d’anomalies des organes génitaux déjà évidentes à la naissance ou qui se développent par la suite, puisse choisir de recevoir une assistance médicale dans le but de résoudre ces anomalies. Dans ce cas, l’intervention ne constituerait pas un changement de sexe dans le sens entendu ici». Dans un autre document, cette fois publié en décembre 2023, Fiducia Supplicans le pape François a toutefois accordé la bénédiction aux couples homosexuels et dans une autre réponse de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, il a également autorisé les transsexuels à être parrains et marraines de baptêmes. Un parcours considéré comme ouvert aux homosexuels bien que le Pape s’oppose fermement à leur entrée dans les séminaires. Lors d’une réunion à huis clos avec les évêques italiens, il a laissé échapper qu’il y avait aussi trop de «frociaggine» dans ces structures.
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