SOCIÉTÉ. Un mois après le congé pascal, Magog sera le théâtre d’une première ordination de prêtre dans le diocèse de Sherbrooke depuis 2019. Âgé de 29 ans, l’abbé Frédéric Langlois deviendra vraisemblablement le plus jeune prêtre d’origine québécoise à célébrer des messes dans la province.
Quelque 600 personnes sont attendues à l’église catholique Saint-Jean-Bosco de Magog, le dimanche 28 avril, à 15 h. Un écran géant sera installé au sous-sol pour accommoder le plus de gens possible. La célébration sera diffusée en direct sur Facebook et YouTube.
Beaucoup de chemin parcouru pour ce jeune homme originaire de Windsor. Dès 7-8 ans, il sent l’appel de Dieu qui s’insère en lui et qui persiste dans un monde d’aujourd’hui où la foi est parfois malmenée aux quatre coins de la planète.
Un passage universitaire de sept ans confirme son choix, sa « mission sur terre ». Après deux ans en philosophie et trois ans en théologie, il effectue un stage de deux ans, dont la majorité de cette transition se déroule dans les trois paroisses magogoises. Il accompagne déjà le curé Éric Vaillancourt, le vicaire Alain Bouchard et le prêtre Donald Cloutier, qui cédera bientôt ses responsabilités à la recrue. « Je me sens réellement à ma place, et j’adore la région et les gens qui y habitent, témoigne-t-il. Je suis très bien entouré. »
Dès son ordination, il sera prêtre « pour l’éternité », ce qui lui permettra de célébrer des messes, des mariages, des baptêmes et des funérailles dans les églises de Magog, mais aussi dans les deux lieux de culte de la paroisse Notre-Dame-du-Mont-Carmel, plus précisément à Eastman et au Canton de Potton.
Le futur prêtre ne voit pas d’exploit à faire partie de la rare et jeune relève, surtout que des hommes au début de la vingtaine ont déjà été consacrés par le passé. « Oui, il y a de la place pour accueillir davantage de prêtres et on a beaucoup de travail à accomplir pour y arriver. Mon engagement en incitera peut-être d’autres à m’imiter », ajoute-t-il.
Mais qu’est-ce qui pousse un jeune homme de 29 ans à respecter le célibat, à faire preuve de chasteté, à se conformer à un horaire particulièrement chargé et à prier cinq fois par jour? « C’est tout simplement ma foi en Dieu, c’est ma mission sur terre qui me rend le plus heureux. Je souhaite partager ma foi et rapprocher Dieu des gens en respect de toutes les croyances. Je veux aider les personnes à cheminer, à vivre ensemble et à cultiver la paix. »
Frédéric Langlois se considère chanceux de pratiquer à Magog et sur le versant ouest du lac Memphrémagog. Selon lui, les paroisses sont en bonne santé et en vitalité grâce, notamment, à des assistances dominicales entre 100 et 150 fidèles à Saint-Jude, Saint-Jean-Bosco et Saint-Patrice. « Je me sens déjà très bien et on m’assure que je serai en poste pour quelques années », se réjouit-il.
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Frédéric Langlois (Photo Le Reflet du Lac – Dany Jacques)
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