À Douarnenez, beau-père et gendre unis par la Noce des Gras

Ils sont arrivés à 11 h tapantes sur la place des halles de Douarnenez, à peu près frais au lendemain du coup d’envoi du carnaval, accompagnés par la chanson « Roz Tattoo » des Dropkick Murphys. Coiffés d’un casque à cornes, épée ou marteau dans une main, bouclier dans l’autre, peau de bête sur les épaules, des dizaines de Vikings pas trop belliqueux ont envahi la cité aux trois ports pour la Noce des Gras, ce dimanche 11 février au matin. « Les déguisements sont nickels mais les mecs en-dessous, c’est pas tout à fait ça », les a taclés Lanuptia alias André Guillemot, grand chaman de cette cérémonie. « Tu seras jamais maire de Douarnenez, toi ! », s’est-il vu répondre, alors qu’il s’emmêlait les pinceaux dans les feuilles de son discours.

Des dizaines de couples formés par la Noce

Il n’a malgré tout pas perdu le fil au moment de dresser le portrait des deux mariés et leurs petites péripéties de jeunesse : l’épouse, d’abord, Jacquouillette Lacarta-Cala, aussi connue sous le nom de Jacques Lallier. Le marié, ensuite, Braquemard Obrok-Malkoz, Romain Pallarès dans la réalité. Particularité de ce couple, qui s’est juré fidélité à la vie à la mort ce dimanche : dans la vie de tous les jours, Jacquouillette n’est autre que le beau-père de Braquemard !

Une union pas banale, dans le plus pur esprit de la Noce des Gras, traditionnel événement qui a formé de nombreux couples à travers les âges. Le chaman de la cérémonie n’a d’ailleurs pas manqué de saluer celui avec qui il s’est lui-même uni en 2013 : Stéphane Le Cossec alias Josepha Cruchot ou encore Elvis, qui n’est autre que le Den Paolig 2024. « Je t’aime ! », lui a même lancé Lanuptia, sans oublier de remercier le Comité des Gras d’avoir, par ce choix, mis à l’honneur celles et ceux qui organisent la Noce chaque année. Longue vie aux mariés !