Pro D2
Renaissance. Voilà comment on pourrait qualifier la saison du talonneur Brendan Lebrun au Biarritz Olympique. Une bouffée d’air après une année quasi blanche à Castres car marquée par les blessures. Mais chez les « Rouge et blanc », le Châteaulinois de 26 ans a aussi connu des turbulences. Sportivement, avec le maintien décroché in extremis lors de la dernière journée de Pro D2. Puis administrativement lorsque le club n’a pas pu donner les garanties économiques nécessaires pour présenter un budget prévisionnel. La menace de la rétrogradation s’est finalement envolée il y a deux semaines. L’autorité de régulation ayant validé le dossier présenté par les nouveaux dirigeants du club. Brendan Lebrun remonte le fil de cette saison pas comme les autres.
Cette saison, vous avez disputé 15 rencontres, dont trois en tant que titulaire, avec le BO, qu’en retenez-vous ?
Si on m’avait dit la saison dernière que j’en ferais autant, j’aurais signé tout de suite. Sans compter que j’ai été éloigné des terrains pendant deux mois après une fracture ouverte du doigt. Mais je suis très content d’avoir pu remettre les pieds sur le terrain. J’ai quelques bons voire très bons matchs, d’autres un peu moins aboutis, avec moins de temps de jeu mais je suis quand même content de ce que j’ai pu prendre.
Vous aviez besoin de retrouver de la confiance ?
Aujourd’hui, quand on n’est pas en confiance dans le rugby, nous sommes largement en dessous de nos capacités. Alors oui, c’était mon objectif. Il fallait que je me prouve que j’étais prêt, que j’avais les capacités de revenir à ce niveau.
Au-delà de vos ambitions personnelles, la saison a été marquée par les difficultés du BO, comment avez-vous vécu cette période ?
J’ai pris beaucoup de recul par rapport à ça. Je me suis d’abord concentré sur moi-même, à faire ce que je savais faire de mieux : jouer. Et j’ai laissé le reste aux dirigeants.
Les joueurs étaient-ils au courant des turbulences auxquelles le club faisait face ?
Très peu. On a rencontré la nouvelle direction sur le tard. La passation a été compliquée, on ne savait pas qui reprenait, dans quelles conditions, c’était particulier. On apprenait souvent les choses sur les réseaux.
Quel impact ces changements ont-ils eu sur l’aspect sportif ?
Ça a été délicat mentalement pour les joueurs. Ça s’est vite vu sur le terrain et sur les résultats. Heureusement, on avait un bon groupe avec des mecs qui regardaient tous dans la même direction.
Dans une interview pour Sud Ouest, Shaun Hegarty (le nouveau président du BO) disait vouloir recréer une âme à l’intérieur du vestiaire, c’est une nécessité ?
Même si le vestiaire est resté soudé, on sent qu’il nous manque quelque chose, une identité, entre autres. On va avoir du travail pour reconstruire une équipe, renforcer la cohésion avec pas mal de recrues à intégrer. Ce ne sera pas simple au début mais il y a un beau projet. Le fait que l’on soit dans un club historique est une motivation supplémentaire. Nous avons à cœur de le faire faire perdurer au niveau professionnel.
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