Nationale – 25e j. L’un est à la tête du staff du Racing Club Narbonnais depuis 2 ans et demi, Julien Seron, l’autre est l’entraîneur principal de l’US Carcassonne depuis l’intersaison, Jean-Marc Aué. Ce samedi soir (19 h), les deux coaches se retrouvent face à face pour la deuxième fois de la saison. L’occasion d’une interview croisée pour mieux les connaître à l’approche de ce double derby audois.
Comment préparez-vous un double derby ?
J. S. : On le fait en étant le plus rigoureux, précis possible dans les infos que l’on donne aux joueurs. Mais on le fait avec beaucoup d’enthousiasme parce que les mecs doivent être décomplexés et qu’ils ressentent l’événement. Ils ne doivent pas être bridés par l’enjeu et ce qu’il va se passer autour. Il faut maintenir le taux d’exigence, la rigueur de ce que l’on attend dans les contenus, tout en créant un climat entraînant.
J-M. A. : Je ne fais pas de langue de bois du tout, et je vais même dire qu’au-delà de la notion de derby qui est importante, mais j’ai l’impression qu’elle l’est plus pour l’extérieur (c’est-à-dire les supporters, la presse, les partenaires, les dirigeants… Que pour les joueurs eux-mêmes, ndlr). Je le prépare comme un autre match. La seule chose qui différencie un peu, c’est que l’on va se jouer deux fois en une semaine. Et que donc d’une semaine à l’autre, il faudra préparer aussi le deuxième match par rapport au premier. Néanmoins, on ne sait pas comment préparer le deuxième match tant que le premier n’est pas passé. Ce qui est surtout important pour moi, c’est qu’ils vont être décisifs dans une future place qualificative pour la fin de saison. Et que c’est surtout sur ça que j’axe mes deux matches. Ils vont avoir un impact sur nos classements respectifs, et ça, ce n’est pas neutre.
Est-ce que le derby du 1er décembre peut être une source de motivation ?
J. S. : Je ne veux plus en parler, ce qui est passé, est passé. On sait que l’on a gagné le match, on nous l’a enlevé, donc maintenant les joueurs ont à cœur d’aller à nouveau le chercher. Carcassonne a obtenu gain de cause et je ne rentrerai pas dans d’autres détails. La motivation sera avant tout de retrouver de l’énergie, du plaisir à défendre dur, à se cogner et à enchaîner les efforts à haute intensité.
J-M. A. : En étant très honnête, non, parce que ce serait bête, je trouve, de se servir de tout ça. Et surtout que je crois que les joueurs de rugby ont juste envie de parler rugby. Alors, ce qui leur fait un peu monter la pression, c’est que c’est un derby, que l’on a des anciens Narbonnais qui sont chez nous, que le manager du Racing Julien Seron est lui-même passé par Carcassonne, qu’il y a un ou deux joueurs, je pense notamment à Clément Clavières ou à Gilles Bosch qui ont aussi joué ici… Donc il y a ce côté-là qui est un peu sympa parce que les joueurs se connaissent. Je connais bien aussi Julien Seron… Mais personne n’en fait, en tout cas chez nous, une motivation supplémentaire. La seule chose, c’est qu’on a besoin de prendre des points pour la fin du championnat et surtout pour se qualifier au mieux entre la 2e et la 6e place. Sportivement, jusqu’au match de Périgueux d’il y a trois semaines, notre derby du 1er décembre dernier était sûrement l’un de nos meilleurs matches… Et pourtant, c’était aussi notre seule défaite à la maison. C’était le paradoxe. Alors, on a eu le buteur qui était en déficit ce jour-là pendant que Gilles Bosch a fait un 100 %, mais en tout cas j’avais ce sentiment que nous avions fait plutôt l’un de nos meilleurs matches de la saison, et malheureusement, on l’avait perdu. Même si on est toujours malheureux quand on perd, que ce soit contre Narbonne ou contre une autre équipe, mais le paradoxe, c’est que l’on n’avait pas eu l’impression d’avoir été archi-dominés comme on le fut sur les deux confrontations contre Nice par exemple.
Deux derbies en six jours, avec un tel enjeu pour la fin de saison, n’est-ce pas trop émotionnellement et au niveau de la pression ?
J. S. : Au contraire, ce sont des beaux challenges à vivre. Le contexte est forcément spécial avec cette notion de derby, l’ambiance, la fougue populaire autour du match. Cela peut nous préparer au débat des phases finales.
J-M. A. : Personnellement, j’ai pris beaucoup de hauteur là-dessus. Et par rapport à mon rôle de manager, j’y suis obligé. Puis je ne suis pas un fanatique, je suis assez modéré dans mes discussions. Mais par contre, ce que je dis aux joueurs, c’est qu’il ne faut pas que l’émotionnel prenne le pas, parce que la pire des choses serait de faire les matches avant de les jouer, et surtout, le jour J, d’être bloqué par le jeu. Parce que je ne veux pas que l’on soit fragile le jour du match et que l’on soit émotionnellement pompé par l’énergie qu’on y aurait laissée avant et qu’au final, en termes de jeu, de rugby et d’engagement, on n’ait plus le peps nécessaire. Donc on travaille plutôt beaucoup cette semaine sur la fraîcheur mentale que sur autre chose parce que je ne veux pas qu’on y laisse beaucoup d’impact psychologique.
Est-ce que vous préparez un derby plus que l’autre ? Ou les deux de la même façon ?
J. S. : On va déjà se concentrer sur le premier et ensuite on passera sur le deuxième en début de semaine prochaine. Les stratégies seront sûrement différentes, les compositions d’équipe aussi, enfin je ne sais pas. Tout dépendra du premier affrontement que l’on fera. Forcément, on aura à cœur de gagner devant notre public, nos familles, nos amis et nos supporters. On sait qu’il y aura un supplément d’âme à domicile, mais on aura la même exigence à Carcassonne pour récupérer ce que l’on nous a enlevé.
J-M. A. : Non, je pense que ce sont deux matches différents et que celui qui va gagner le premier aura un ascendant psychologique pour le deuxième. J’ai l’impression qu’aujourd’hui, ce sont presque les Narbonnais qui sont plus sous pression que nous. Par contre, s’ils nous battent, on le sera sûrement au match retour en les recevant s’ils ont une victoire et nous une défaite. Maintenant, on vise tous les matches car comme je le disais, on a besoin de points pour la fin du championnat, que ce soit face à Narbonne ou une autre équipe. Sauf que le fait que ce soit une double confrontation en six jours, obligatoirement, les deux équipes et les deux staffs vont faire des réglages pour le 2e match.
Quel regard portez-vous sur la saison de Carcassonne ?
J. S. : Je m’en fous un peu à vrai dire, je suis concentré sur mon équipe. Après, il est certain qu’ils ont de bons joueurs et une bonne équipe.
J-M. A. : Je trouve que Narbonne est une équipe qui joue bien au rugby depuis le début, qui a des joueurs clés dans son équipe. Je trouve que c’est notamment derrière, sûrement l’équipe qui joue le mieux dans notre poule avec de bons animateurs et comme plaque tournante Bétham, un des meilleurs centres de la division sur lequel le RCN s’appuie beaucoup. C’est un joueur qui a une façon de jouer, qui alterne beaucoup dans des choix personnels, capable de faire passer le ballon, de fixer tout seul des défenses. C’est une équipe qui, comme nous d’ailleurs, n’a pas quitté le Top 6 depuis le début, qui est régulière. Je me méfie de leur faux pas de la semaine dernière à Hyères. Je pense qu’il y a dû y avoir quelques remontées de bretelles tout au long de la semaine. D’autant plus quand on reçoit un derby, Julien a dû les remettre à jour.
«
«
Qui sont-ils ?
Comment décririez-vous votre rôle dans le staff ?
J. S. : Je suis le pilote d’un projet sportif, de jeu, garant d’un état d’esprit et d’une conduite. Je suis là pour tirer le meilleur des joueurs, en étroite collaboration avec mes leaders. Je fais passer des messages, je gère sportivement et humainement un staff et des joueurs. Ils me donnent pleine satisfaction aujourd’hui. Le cap a été fixé avant la saison, et on a construit notre cadre de vie, de jeu.
J-M. A. : C’est déjà un métier passion… Plusieurs métiers dans un seul et même poste. Un métier sous pression quasiment quotidienne. Et il vaut mieux le faire avec beaucoup de passion et d’envie parce que tu peux vite flancher vers un mauvais côté mental, moral, d’abandon parce que tu n’as pas toujours ce que tu veux. Personnellement, j’ai les rênes et les pleins pouvoirs sportifs, mais en même temps, je dois des comptes à mes dirigeants et notamment mon président. Et finalement, on n’est quand même pas tout le temps décideurs. Mais c’est un métier passion qui demande beaucoup d’organisation, d’adaptation et de rigueur.
Quelle est votre méthode au quotidien ?
J. S. : J’aime la proximité, les gens, l’être humain quand il est droit, honnête et juste. C’est ce qui m’anime. J’aime être au bord du terrain, sentir mes joueurs, pour autant j’ai eu des moments où j’ai pris de la hauteur. Et ensuite, je fais beaucoup confiance à mon staff, donc je délègue pour être plus dans le contrôle et moins dans l’action. C’est aussi intéressant de laisser les autres s’exprimer. Le cadre, on l’a fixé, mais il est aussi à l’initiative des joueurs et des entraîneurs. Tant que cela respecte l’équipe, chacun doit piloter et faire vivre son pôle de travail.
J-M. A. : J’ai un management plutôt dans l’échange. Après, j’ai mes convictions de jeu et je sais ce que je veux faire jouer comme rugby à mon équipe. Mais je suis quand même beaucoup axé et j’aime beaucoup comme méthode, le côté stratégique et tactique. Aujourd’hui, ce qui me gave dans mon métier de manager, ce sont des détails qui pour moi devraient être des acquis chez des joueurs professionnels et que je suis pourtant obligé de rappeler.
L’écrit initial est réédité de la manière la plus honnête que possible. Pour toute observation sur ce sujet concernant le sujet « men chastity », veuillez utiliser les coordonnées indiquées sur notre site web. sexymendirectory.net vous a préparé ce post qui débat du sujet « men chastity ». sexymendirectory.net est une plateforme numérique qui globalise diverses infos publiées sur le web dont le sujet de prédilection est « men chastity ». Il y a de prévu plusieurs articles sur le sujet « men chastity » dans quelques jours, nous vous invitons à consulter notre site web aussi souvent que possible.