Culture sexe : lits anti-sexe, préservatifs et fantasmes: les JO, grande débauche?

Culture sexe : lits anti sexe, préservatifs et fantasmes: les JO, grande débauche?
Culture sexe : lits anti sexe, préservatifs et fantasmes: les JO, grande débauche?

Imaginant des milliers d’athlètes réunis dans un village, le monde se laisse aller à ses plus grands fantasmes. Et ceci allant, les fake news affluent. Un athlète américain outré de trouver dans son dortoir un lit en carton, aux JO de Tokyo,  parle sur Twitter de « lit anti-sexe » imaginés pour restreindre l’activité nocturne des participants. Les propos de Paul Chelimo sont repris partout, laissant croire que le comité Olympique aurait mis en place une politique de chasteté. Ce dernier dément en évoquant plutôt une initiative écologique et recyclable.   

Cette année, les lits de cartons ont fait leur grand retour, et avec eux les tweets amusés des athlètes. Certains, comme le plongeur britannique Tom Daley, se sont efforcés de rétablir la vérité en sautant sur leur lit : les sommiers sont stables et n’empêchent en rien une partie de jambes en l’air. 

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Un paradis de la débauche  

Mais le fantasme d’un Village Olympique transformé en marathon du sexe est alimenté depuis des décennies par les athlètes généreux en anecdotes libidineuses. C’est un reportage du média ESPN datant de 2012 qui fait éclater cette rumeur de débauche. Des nombreux témoignages d’anciens athlètes évoquent des orgies (notamment celle lors des JO de 2010 dans un jacuzzi), du sexe dans les parties communes (laverie, jardins…), des athlètes obligés de laisser leur chambre à leur colocataire occupé, ou un lanceur de javelot qui couche avec trois femmes par jour pour améliorer ses performances.  

Des détails croustillants, certes, et qui vont dans le sens d’autres témoignages, recueillis plus tard. En effet, la concentration de jeunes gens en pleine forme physique dans un endroit clos fait exploser les rencontres. Et cela est tout à fait naturel. Pendant les jeux de Tokyo et de Londres, des chiffres montraient l’explosion des inscriptions sur Tinder, Grindr et autres applications de rencontres.  

Une mixité progressive 

Les Jeux n’ont pas toujours été un lieu de rencontre. Ils n’étaient d’ailleurs pas mixtes jusque très récemment. Leur version antique ne faisait même pas mention des femmes, tandis qu’après leur réhabilitation en 1894 par le baron Pierre de Coubertin, leur version moderne impliquait un très faible pourcentage du sexe opposé. Ceci n’empêchant sûrement pas des rencontres entre hommes, dont nous n’avons pas de traces (mœurs de l’époque obligent). Il faut dire aussi que le premier village olympique ne date que de 1924, à Colombes.  

Jusqu’en 1952 à Oslo, où hommes et femmes ont cohabité exceptionnellement pour des raisons pratiques, les femmes sont logées dans des chambres étudiantes hors du village. En 1956, elles l’intègrent tout en restant séparées des quartiers masculins. Ce sera le cas jusqu’à la fin des années 70.Ceci n’empêchant pas les rencontres pour autant.  

Le sexe, pire ennemi du podium ?  

La luxure des JO fait tache pendant longtemps, notamment auprès des entraîneurs et sélectionneurs qui arguent que le sexe entache les performances sportives. Historiquement, il aurait été prouvé que les plus grands athlètes s’abstenaient avant la compétition, pour mieux battre leurs records. Pour décrocher l’or, il faudrait donc raccrocher le préservatif. D’après RTBF, le boxeur Mohamed Ali évitait le sexe 6 à 8 semaines avant un combat. Le postulat se base sur la croyance selon laquelle le taux de testostérone « augmente l’agressivité, la concentration et l’énergie, tout en renforçant les muscles ». Une activité sexuelle pourrait le faire baisser. Mais depuis, de nombreuses études ont montré que sexe et performance n’avaient rien à voir. Au contraire, grimper aux rideaux, seul·e ou à plusieurs, n’aurait que des bénéfices sur la santé.  

Dans un article précédent pour ELLE, Marine Mélia Agbojan, la médecin coordonnatrice de la Fédération française d’athlétisme nous expliquait qu’« au niveau physiologique, l’effort sexuel est d’intensité très modérée ». D’après l’experte, « on dépense à peine entre 30 et 100 calories, pour un effort sexuel de six à dix minutes, ce qui équivaut à monter deux étages d’escaliers, donc une vingtaine de marches ». Pied de nez aux haters du sexe en période olympique, la libération d’hormones du plaisir a des effets positifs sur notre santé. « La sérotonine et l’endorphine, sont relaxantes, favorisent un bon sommeil et permettent de limiter l’anxiété. […] Les endorphines diminuent aussi la douleur car elles agissent sur les mêmes récepteurs que la morphine, elles peuvent donc diminuer les courbatures pendant 24h après l’effort. ».  

Faites vos jeux 

Plus importante que les idées reçues : la santé publique. Depuis les jeux de Séoul en 1988 et la montée du SIDA, la distribution de préservatifs est devenue une tradition lors des Jeux Olympiques, participant à cette légende de débauche. En Corée du Sud, les organisateurs ont trouvé des centaines de protections jonchant les toits des infrastructures. À Sydney, ils constatent que les 70 000 préservatifs distribués étaient loin d’être suffisants. Plus tard, dans la ville conservatrice de Salt Lake City, on interdit la distribution, qui se fait quand même hors du village. Face au risque de propagation des IST qui vient naturellement avec un tel rassemblement, le CIO juge nécessaire de faire de la prévention, et de prendre les mesures nécessaires pour garantir du sexe sans danger.  

Chaque année, la presse compare le nombre de protections distribuées aux athlètes et débat : quels seront les Jeux les plus chauds ? Plus de 450 000 protections avaient ainsi été distribuées à Rio en 2016, 160 000 à Tokyo en 2021, environ 300 000 cette année à Paris. La prochaine édition établira-t-elle un record ? Faites vos jeux.  

La mission de sexymendirectory.net est de rassembler en ligne des journaux autour de men chastity pour ensuite les présenter en tâchant de répondre du mieux possible aux interrogations du public. Ce post a été prélevé d’internet par l’équipe de sexymendirectory.net du seul fait qu’il se présentait dans les colonnes d’un média consacré au thème « men chastity ». Cette chronique est reproduite du mieux possible. Vous avez l’opportunité d’utiliser les coordonnées inscrites sur le site pour indiquer des précisions sur ce contenu sur le thème « men chastity ». Il y a de prévu plusieurs travaux sur le sujet « men chastity » bientôt, nous vous invitons à naviguer sur notre site web aussi souvent que possible.

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