Découvrez l’Intérieur des Terres : Les Chevaliers de Rhodes

Histoire de l’Ordre, de Jérusalem à Malte

Les Chevaliers de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, pour commencer par leur dénomination complète, appartiennent à un ordre religieux fondé à Jérusalem après la prise de la ville par les croisés, au XIe siècle. A sa fondation, l’ordre est établi pour accueillir et héberger les pèlerins dans la Ville sainte ainsi que pour les soigner en cas de blessures ou de maladies, d’où l’appellation de frères hospitaliers parfois utilisée. Très vite, cet ordre religieux se double d’une fonction militaire : dès 1121, les Chevaliers de Saint-Jean se chargent de protéger les pèlerins par les armes contre les attaques sarrasines. L’ordre devient ainsi une puissance militaire sous contrôle du pape, tout en conservant son rôle hospitalier d’origine.

Après la prise de Jérusalem par Saladin (1188), les Hospitaliers se retirent à Saint-Jean-d’Acre puis sont finalement expulsés hors de Terre sainte, avec l’ensemble des croisés (1291). L’ordre s’établit quelques années sur l’île de Chypre avant de conquérir Rhodes et de fonder son siège dans la cité byzantine (1309). Les années suivantes, les Chevaliers de Rhodes mènent une guerre maritime incessante et prennent possession d’autres îles du Dodécanèse, où ils fortifient des châteaux byzantins existants, comme au kastro de Leros, ou érigent de nouveaux bâtiments défensifs, comme à la citadelle Neratzia de Kos.

Les deux siècles de domination sur Rhodes seront fastes pour les Chevaliers de l’ordre de Saint-Jean. Rapidement, ils acquièrent l’autonomie puis la souveraineté qui leur permet de battre monnaie. L’ordre est déjà l’un des plus puissants de la chrétienté lorsqu’il profite de la chute des Templiers, autre ordre religieux et militaire majeur. En 1312, le pape Clément V transfère une grande partie des biens de l’ordre du Temple tombé en disgrâce aux Chevaliers de Rhodes, dont la puissance et la richesse ne cessent alors de s’accroître. La majesté du Palais du Grand Maître et des auberges de la rue des Chevaliers témoigne encore de cette grandeur aujourd’hui.

Mais les attaques ottomanes perdurent sans relâche jusqu’en 1522, date à laquelle la cité de Rhodes tombe sous le joug du sultan Soliman le Magnifique et de ses 200 000 hommes. Après un bref repli en Crète puis une errance européenne, l’ordre défait se reconstitue à Malte en 1530, grâce au don généreux (bien qu’intéressé) de l’empereur Charles Quint qui leur cède l’île. Les anciens Chevaliers de Rhodes prennent alors le nom de Chevaliers de Malte et continuent à lutter en mer. La guerre de conquête terrestre est enterrée et fait place à une stratégie navale défensive contre les flottes ottomanes et, de plus en plus, à une nouvelle fonction de police maritime en Méditerranée, prétexte vite abandonné pour mieux supplanter corsaires et pirates dans les commerces lucratifs de la région.

C’est notamment à cette époque que les Chevaliers de Malte développent leur puissance économique et navale en reprenant le commerce des esclaves déjà bien implanté sur l’île. Pendant un peu plus de deux siècles, l’ordre vit ainsi une période de calme relatif et de grande richesse, basée sur un système esclavagiste inédit et sur le brigandage en mer, appelé le corso. A la veille de la Révolution française, Malte est ainsi au cœur du trafic d’esclaves en Méditerranée, les Chevaliers en tirant tous les bénéfices. Mais la chute de la monarchie française annonce une ère mouvementée pour l’ordre qui perd progressivement ses privilèges et ses possessions françaises.

En 1798, en route pour l’Egypte, le général Bonaparte envahit Malte et obtient l’abdication du Grand Maître Hompesch. Le tsar de Russie Paul Ier se présente comme protecteur de l’ordre et accueille les Chevaliers déboutés à Saint-Pétersbourg, en Russie. Bien qu’orthodoxe et marié, le tsar est élu Grand Maître pour quelques années, avant que son successeur ne délaisse rapidement la grande maîtrise. C’est la fin de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem tel qu’il existe depuis sa fondation au XIe siècle.

Au cours du XIXe siècle, des associations religieuses et caritatives se réclamant de l’ordre voient le jour un peu partout en Europe mais il faut attendre 1879 pour que le pape approuve sa reconstitution : il prend le nom d’Ordre souverain de Malte et établit son siège à Rome. Depuis, l’Ordre de Malte œuvre pour différentes causes humanitaires, notamment la lutte contre la lèpre, et dispose d’un siège d’observateur permanent à l’ONU et dans les instances européennes.

Organisation et règles de l’Ordre

A l’origine, les Hospitaliers sont astreints à suivre la règle de Saint Augustin : ils font ainsi vœu de pauvreté, de chasteté et d’obéissance. Avec l’enrichissement significatif de l’ordre et de certains Chevaliers au fil des siècles et l’ajout de nouvelles règles, les Grands Maîtres successifs ont remanié et redéfini les impératifs auxquels les religieux étaient soumis. La structure de l’ordre et son organisation interne, quant à elles, sont restées quasiment intactes au fil du temps.

Devenu rapidement un ordre militaire, l’ordre comprend trois catégories de Frères. Les Chevaliers ou Frères-soldats, bras armés de l’ordre, sont chargés des fonctions militaires. Ils descendent impérativement de l’aristocratie européenne et doivent prouver au moins 16 quartiers de noblesse, pour les Chevaliers de justice, ou se distinguer par un mérite exceptionnel, pour les Chevaliers de grâce. Les prêtres ou Frères-aumôniers officient et servent les églises de l’ordre. Ils ne sont pas nécessairement nobles et représentent le bras religieux et spirituel de la hiérarchie. Enfin, les sergents d’armes ou Frères-servants, d’origine roturière, s’occupent de soigner les malades en temps de paix et les blessés lors des batailles et sont appelés à prendre les armes, si nécessaire.

Les Frères, originaires des grands pays européens catholiques, sont divisés en sept groupes linguistiques distincts, les « Langues », qui se répartissent le pouvoir, dans leurs Auberges respectives. Ainsi, à Rhodes, on retrouve les Auberges des Langues de Provence, d’Auvergne, de France, d’Allemagne, d’Italie, d’Angleterre et d’Espagne (pendant un temps subdivisée en Langue d’Aragon et Langue de Castille). La langue commune à tous est le latin à l’écrit, et le français à l’oral.

La Langue de France, soutenue par la Langue d’Auvergne et la Langue de Provence, est majoritaire : sur les 19 Grands Maîtres qui se succèdent pendant la période rhodienne, 14 sont français. Le Grand Maître est élu à vie, domine la pyramide hiérarchique de l’ordre et occupe le même rang ecclésiastique qu’un cardinal au sein de l’Église catholique.

Vivre la cité médiévale aujourd’hui

Lorsque les Hospitaliers envahissent Rhodes, la ville byzantine comprend trois zones fortifiées qui seront conservées par les Chevaliers : au nord, le kastro, castrum ou collachio, devient le centre du pouvoir ; au sud, le burgus est habité par la population rhodienne à majorité grecque et orthodoxe ; à l’est, la giudecca est peuplée par la communauté juive de Rhodes, l’une des plus anciennes communautés israélites de Grèce, comme en témoigne aujourd’hui le musée de la synagogue Kahal Shalom.

Après le grand siège de 1480 et la tentative d’invasion presque victorieuse des forces ottomanes, le Grand Maître Pierre d’Aubusson décide de renforcer les fortifications existantes et de les étendre. De nouvelles portes sont érigées aux entrées de la cité remaniée et trouent des murailles pouvant aller jusqu’à 12 mètres d’épaisseur. Chaque Auberge ou Langue est chargée de surveiller et défendre une section de ces fortifications. Aujourd’hui, on ne cesse d’admirer cet ouvrage impressionnant qui semble surgir partout lorsque l’on se promène dans la vieille ville. Un tour des remparts donne la pleine mesure du système défensif mis en place pour assurer la sécurité de la ville.

Pierre d’Aubusson revoit plus globalement l’organisation urbaine de la cité. Ainsi, le déplacement des Grecs hors du castrum et dans le burgus, déjà initié à l’arrivée des Hospitaliers, s’accélère : les deux zones sont séparées par une enceinte interne et par la rue du marché qui suivent plus ou moins le tracé de la rue Sokratous actuelle. La population grecque locale, expropriée, doit également abandonner un certain nombre d’églises byzantines transformées en lieu de culte catholique. Elle fonde de nouvelles églises orthodoxes dans le burgus. Aujourd’hui, 27 églises subsistent de cette époque, certaines à l’état de ruines.

Dans le castrum, les Auberges de l’ordre se succèdent dans la rue des Chevaliers ou rue Ippoton, lieu central du pouvoir. On y admire encore aujourd’hui, d’ouest en est : le Palais du Grand Maître et les ruines de l’église Saint-Jean, principal lieu de culte de l’ordre, les Auberges de Provence et d’Espagne face à face, l’Auberge de France et sa chapelle de la Sainte-Trinité, l’Auberge d’Italie située face à l’Hôpital des Chevaliers qui abrite aujourd’hui le Musée archéologique et enfin, à l’extrémité est, la cathédrale Notre-Dame du Château avec, sur la place Mousson, l’Auberge d’Angleterre et, un peu en retrait, l’Auberge d’Auvergne. Aujourd’hui, l’Auberge d’Allemagne a disparu et certains de ces bâtiments historiques ont été transformés en musées que l’on peut visiter, même s’ils sont en grande partie occupés par des administrations diverses. Ainsi, le consulat de France à Rhodes est toujours logé au sein de l’Auberge de France d’origine.

Pour vivre pleinement l’ambiance unique qui règne encore dans la cité médiévale, le mieux est de s’y promener à l’aube ou tard dans la nuit, quand les boutiques de souvenirs sont fermées et que la plupart des touristes ont regagné la nouvelle ville, hors des fortifications. Le must, si votre budget le permet, est encore de séjourner dans un des bâtiments médiévaux rénovés et transformés en hôtels de charme. Les adresses ne manquent pas, mais on notera Avalon Boutique Hotel, bien caché derrière la rue des Chevaliers qui retrouve son silence de couvent une fois la nuit tombée. Un agréable café est ouvert à tous, résidents ou non, dans la cour intérieure de l’hôtel et offre un moment hors du temps et loin de l’agitation en journée.

Pour faire une pause dans un lieu imprégné d’histoire médiévale, on pourra également s’arrêter au Café Auvergne, à l’ombre d’un gigantesque platane planté dans la cour de l’Auberge d’Auvergne. L’occasion de goûter à un cépage local, le mandilaria parfois appelé amorgiano. Les vignobles de la CAIR produisent un rouge sec, petit vin de table appréciable en soirée : optez pour un Chevalier de Rhodes, pour pousser le thème jusque dans la bouteille. Enfin, un rendez-vous incontournable fait revivre l’époque des Chevaliers tous les ans : le Medieval Rose Festival propose concerts, spectacles, fanfares et festivités médiévales au cours d’un week-end unique. Un événement à ne pas rater.

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