Joris Segonds a déjà un beau parcours, formé au Sporting Club decazevillois, et bientôt Bayonnais pour sa 6e année en Top 14, celui-ci est actuellement en Argentine pour la tournée d’été du XV de France.
Joris Segonds, 27 ans, a été formé au Sporting Club decazevillois avant de signer sa première licence Pro à Aurillac, en Pro D2. Au Stade Français depuis 2019, il sera l’an prochain Bayonnais pour sa 6e année en Top 14. Appelé par Fabien Galthié, il est actuellement en Argentine pour sa deuxième participation à une tournée d’été du XV de France. Retour sur sa dernière saison à Paris et son futur à Bayonne.
Parlez-nous de cette saison au Stade Français. Une bonne saison, non ?
Bien sûr, on finit deuxième de la saison régulière et directement qualifié pour les demi-finales ce qui est un résultat incroyable. C’est la première fois depuis que le top 14 existe que le club se qualifie directement pour les demis, donc forcément une saison réussie. Je crois que l’on a passé 20 journées à la 1er place. C’est une grosse saison et la demie était bien méritée.
Comment avez-vous vécu cette dernière année à Paris ?
Très bien, même si c’était un peu particulier puisque dès le mois d’août, j’avais signé à Bayonne et donc savais que ce serait ma dernière saison au club. À part ça, je souhaitais faire une grosse saison avec des mecs avec qui j’avais créé des liens forts et passé 5 ans avec eux. Ce n’est pas parce que j’ai signé ailleurs que j’allais tricher, au contraire. Finir sur une demie, franchement c’est beau.
Et votre concurrence avec Zack Henry ?
Oh, très bien. Humainement c’est un super mec et on s’entend bien. On est obligé d’avoir de la concurrence car il faut de la rotation et il est impossible de jouer une saison entière. Ça, c’est super bien passé avec lui.
Quel est votre meilleur souvenir ?
Mon dernier match à Paris contre Toulon qui nous qualifie directement en demi-finale.
Et le plus mauvais ?
Le poteau en demi-finale.
Justement, revenons sur votre demi-finale. Quel est votre sentiment ?
Un sentiment partagé. C’était ma première demi-finale de Top 14 comme beaucoup d’autres joueurs avec moi. C’était incroyable et c’est dur car on échoue si près du but à deux points, sur une transformation. Sportivement c’est très dur. Après, il nous a manqué de la discipline. On fait 10 premières minutes parfaites et puis on les a remis dans le match par nos fautes suivies de pénal-touches et de mauls qui finissent derrière la ligne, à deux reprises ça chiffre vite. On finit fort mais on n’arrive pas à marquer sur notre possession à 5 mètres de la ligne. Mentalement ça nous fait mal et à eux, ça leur fait du bien.
Beaucoup d’émotion à la fin sur cette transformation ?
Oui, c’était peut-être une place en finale. Cela ouvrait sur des prolongations alors que Bordeaux avait pris un carton jaune. C’est dur, mais c’est le jeu. C’est la loi du buteur. Pour ma part, je ressentais un sentiment de fin avec ce club à une marche de la finale.
Maintenant vous voilà Bayonnais. Prêt ?
Oui cela fait un an que ce départ est prévu donc je m’y suis préparé. Je me suis régalé durant 5 ans au Stade Français. Je vais découvrir un nouveau groupe, une nouvelle ville, un nouveau public. J’ai hâte d’y être et en plus j’ai signé pour 5 ans. Mine de rien dans le monde pro du rugby cela bouge énormément, très peu de joueurs n’ont connu qu’un seul club.
Vos ambitions à Bayonne ?
Me régaler sur le terrain et jouer le plus possible. Après on peut parler de qualification du club ce qui serait une première pour l’Aviron de se retrouver dans le top 6, donc forcément un objectif que j’aimerai atteindre. Cela doit être incroyable de faire des phases finales avec un public qui pousse énormément derrière.
Et votre concurrence avec Camille Lopez ?
Certes une concurrence mais, pour moi, plutôt un apprentissage car c’est un joueur qui a marqué le top 14, qui a un gros vécu donc j’apprendrais énormément de lui. Il reste une saison donc j’ai hâte de jouer avec lui. C’est un joueur qui a une belle expérience, il tient l’Aviron sur ses épaules donc je ne peux que progresser à ses côtés.
Vous avez été appelé par Fabien Galthié pour la tournée d’été en Argentine. Qu’en attendez-vous ?
Des victoires et faire une 1er sélection. Je suis conscient que je dois ce départ à la blessure de Louis Carbonnel mais je prends. Cela reste une belle expérience d’être dans le groupe France. C’est la 2e fois, c’est une fierté et cela fait plaisir d’être là avec un nouveau groupe. Je connais beaucoup de joueurs et vivre avec eux au quotidien sera sympa. Décrocher une première cape avec eux serait cool.
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