Exposition à Paris : la BnF révèle ses chefs-d’œuvre de la Renaissance italienne

Exposition à Paris : la BnF révèle ses chefs d’œuvre de la Renaissance italienne
Exposition à Paris : la BnF révèle ses chefs d’œuvre de la Renaissance italienne

Comment, du XIVe au XVIe siècle, l’Europe des cours, des artistes et des savants revient-elle aux modèles de l’Antiquité gréco-latine, produisant un renouveau humaniste, la Renaissance ? Des bibliothèques se forment, on collecte des textes, manuscrits illustrés, estampes, surtout, on glorifie la connaissance. Les temps modernes sont nés et Pétrarque (1304-1374) est leur héros, celui de générations d’érudits qui penseront la liberté de l’homme intimement liée à sa culture. Sommes-nous sortis de cette vision du monde ? Il n’est pas inutile d’y réfléchir à l’aide de 200 oeuvres témoignant de cette pensée réunies à la Bibliothèque nationale de France (jusqu’au 16 juin).

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Nouveaux canons

Initiée par l’écrivain-érudit italien Pétrarque (1304-1374), la chasse aux textes antiques entraîna, pour leurs publications manuscrites puis imprimées, l’abandon des fioritures de l’écriture gothique au profit d’une écriture simplifiée issue de la caroline carolingienne, tel dans ce manuscrit d’œuvres d’Ovide à marges inspirées de motifs antiques.

Détail des Métamorphoses d’Ovide, copié à Florence par Antonio Sinibaldi et enluminé à Venise par le Maître du Pline de Londres, v. 1480-1485, parchemin, 32 x 19 cm ©BnF, départ. des manuscrits.

Détail des Métamorphoses d’Ovide, copié à Florence par Antonio Sinibaldi et enluminé à Venise par le Maître du Pline de Londres, v. 1480-1485, parchemin, 32 x 19 cm ©BnF, départ. des manuscrits.

De la sculpture à la peinture

À la cour florentine des Médicis, l’humanisme s’accompagna d’une exploration neuve du corps humain à partir du nu antique. Ce petit tableau de délectation privée du Pérugin, maître de Raphaël, fut probablement commandé par Laurent de Médicis, de même que l’Éducation de Pan (détruit en 1945) de Luca Signorelli, tous deux sortes d’allégories de la dette humaniste envers l’Antiquité.

Pérugin, Apollon et Daphnis, v. 1490, huile sur bois, 39 x 29 cm, Paris, musée du Louvre. ©Photo de presse RMN.

Pérugin, Apollon et Daphnis, v. 1490, huile sur bois, 39 x 29 cm, Paris, musée du Louvre. ©Photo de presse RMN

Les grandes figures de l’humanisme

Le savoir et l’étude ne sont plus le privilège d’hommes et de lieux d’Église mais, également, d’acteurs urbains du pouvoir. À l’exemple d’Antonio Marcello (1399-c.1465), sénateur vénitien qui écrivit cet ouvrage sur saint Maurice orné de son portrait en profil de médaille à l’antique (ci-dessous), selon un droit au portrait individuel reconnu désormais aux héros de l’humanisme.

Jacopo Bellini, Portrait de Jacopo Antonio Marcello, dans Passio Mauritii et sotiorum ejus, Venise, 1453, tempera sur parchemin, 18,7 x 13 cm ©BnF, Arsenal.

Jacopo Bellini, Portrait de Jacopo Antonio Marcello, dans Passio Mauritii et sotiorum ejus, Venise, 1453, tempera sur parchemin, 18,7 x 13 cm ©BnF, Arsenal.

Les artistes aussi

D’une paire ayant encadré jusqu’en 1688 la cantoria (tribune) de la cathédrale de Florence, ce putto porte-flambeau du sculpteur florentin Donatello est empreint d’une expression rieuse traduisant une intimité émotionnelle neuve avec le public (ci-dessus). À partir de la Renaissance, les artistes, au-delà de leur savoir-faire virtuose, deviennent des humanistes à part entière.

Donatello, Spiritello (putto ailé), Florence, v. 1434-1439, bronze, 65,5 x 34 x 21 cm ©Paris, musée Jacquemart-André.

Donatello, Spiritello (putto ailé), Florence, v. 1434-1439, bronze, 65,5 x 34 x 21 cm ©Paris, musée Jacquemart-André.

À la romaine

Le condottiere, figure du pouvoir militaire mercenaire en Italie, a été volontiers magnifié par des figures équestres à la romaine dans des monuments commémoratifs peints ou sculptés. Commandé pour le duc de Milan Ludovic Sforza (1452-1508), dit Le More, mécène, entre autres, de Léonard de Vinci, cet ouvrage glorifiait Muzio Sforza, chef de guerre fondateur de la dynastie.

Enlumineur lombard (Maître B. F.), Portrait équestre du condottiere Muzio Attendolo Sforza, dans Vita di Muzio Attendolo Sforza, Antonio Minuti, Milan, 1491, parchemin, 33 x 22 cm ©BnF, départ. des manuscrits.

Enlumineur lombard (Maître B. F.), Portrait équestre du condottiere Muzio Attendolo Sforza, dans Vita di Muzio Attendolo Sforza, Antonio Minuti, Milan, 1491, parchemin, 33 x 22 cm ©BnF, départ. des manuscrits

L’Église et l’humanisme

Après les papes Nicolas V et Pie II, Sixte IV (1414-1484) donna à la Bibliothèque vaticane, confiée à l’humaniste Bartolomeo Sacchi, dit Platine, une impulsion majeure. Platine fit travailler, parmi d’autres enlumineurs, Gaspard de Padoue, installé à Rome et apprécié pour son « charme antique » dont rend compte cet ouvrage offert à l’humaniste-diplomate Pietro Bembo .

Gaspare da Padova (enlumineur), Bartolomeo Sanvito (scribe), Frontispice à l’antique, dans Suètone, Vie des douze Césars, Rome, v. 1475, parchemin, tempera et encres colorées, 27,6 x 18 cm ©BnF, départ. des manuscrits.

Gaspare da Padova (enlumineur), Bartolomeo Sanvito (scribe), Frontispice à l’antique, dans Suètone, Vie des douze Césars, Rome, v. 1475, parchemin, tempera et encres colorées, 27,6 x 18 cm ©BnF, départ. des manuscrits.

Le prestige de l’antique

La figuration en profil de médaille d’empereur romain haussait le prestige des princes pour lesquels tous les codes et marques du savoir appliqués à l’art devenaient des alliés du pouvoir. Alphonse V d’Aragon (à droite), après une entrée triomphale à la romaine le 26 février 1443 dans Naples conquise, attira à sa cour de nombreux artistes, tel Pisanello, peintre et médailliste de renom.

Pisanello, Médaille d’Alphonse V d’Aragon, Naples, 1449, bronze, Ø 10,4 cm ©BnF, départ. des Monnaies, médailles et antiques.

Pisanello, Médaille d’Alphonse V d’Aragon, Naples, 1449, bronze, Ø 10,4 cm ©BnF, départ. des Monnaies, médailles et antiques.

Les cortèges triomphaux

Simples allégories de la vie humaine, les Triomphes en six chants de Pétrarque ont été associés par les artistes aux cortèges triomphaux des empereurs romains. L’exemplaire reproduit à gauche, probablement commandé par le cardinal d’Amboise pour Louis XII, roi victorieux en Italie, témoigne du succès de ce thème en France à l’orée du XVIe siècle.

Pétrarque, Triomphes, scène du Triomphe de la chasteté, Rouen et Paris, v. 1503, enluminé par le Maître des Triomphes de Pétrarque, parchemin, 35 x 26 cm ©BnF, départ. des manuscrits.

Pétrarque, Triomphes, scène du Triomphe de la chasteté, Rouen et Paris, v. 1503, enluminé par le Maître des Triomphes de Pétrarque, parchemin, 35 x 26 cm ©BnF, départ. des manuscrits.

« L’Invention de la Renaissance, l’humaniste, le prince et l’artiste »
Bibliothèque nationale de France, site Richelieu, 5, rue Vivienne, Paris
du 20 février au 16 juin


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