De notre envoyé spécial dans le plus beau stade du monde,
Sympa, ce roi du silence géant. Cela faisait un petit moment qu’on trépignait d’impatience à l’idée d’aller voir notre premier match de cécifoot grandeur nature, notamment pour l’expérience sensorielle qu’implique ce sport où le silence est exigé pendant la rencontre. Pour l’explication, pas besoin de vous faire un dessin.
Les joueurs, malvoyants ou aveugles, ont les yeux bandés (pour assurer l’équité) et le moindre bruit parasite les empêche d’entendre les grelots insérés dans le ballon. Toute la question était de savoir si le public allait réussir à jouer le jeu et la mettre en sourdine une fois le coup d’envoi donné. Non pas qu’on en doutait, mais on connaît un peu nos compatriotes, toujours prompts à foutre le boxon et faire totalement l’inverse de ce qu’on leur demande.
« Ce n’est pas évident de se taire »
Rendez-vous était donc donné au pied de la tour Eiffel, lundi soir, dans cette enceinte de 15.000 places qui risque de filer pas mal de complexes aux plus beaux stades de la planète, pour une alléchante affiche entre la France et le Brésil. Si le public a pu mettre le feu en avant-match et à la moindre interruption de jeu, faute, but ou corner, le reste du temps, celui-ci s’est montré plutôt discipliné.
« On est venu pour le match précédent entre la Turquie et la Chine et le speaker nous a bien briefés sur l’attitude à avoir pendant la rencontre. Je crois qu’on a bien retenu la leçon, se félicite Jeff, qui vivait là son baptême du cécifoot. Ce n’est pas tout le temps évident de se taire. Des fois t’as envie de crier “alleeeeeeez” quand ils arrivent près du but adverse, mais on a vite pris le pli. »
La réaction et les cris étant de l’ordre du réflexe, on vous avoue qu’on a nous aussi parfois eu du mal à nous contenir. Il n’est pas impossible qu’un petit « oh la chaaaaaatte ! », nous ait échappé à un moment donné, après une série de dribbles (et de pas mal de contres favorables) d’un joueur Brésilien. Mais globalement, les 15.000 spectateurs ont été plutôt respectueux des consignes. De notre point de vue, en tout cas.
Moins de celui de Benoît Chevreau, le gardien de l’équipe de France. « C’était quand même plus euphorique qu’hier lors de notre premier match contre la Chine, souriait-il en zone mixte après la rencontre. Mais c’est normal, c’est un France-Brésil. Il y a eu des moments où c’était un peu compliqué de s’entendre mais l’ambiance était inimaginable. On a ressenti des émotions dingues, il y a très peu de mots pour décrire ça. »
Pas mal cette ola silencieuse, non ? C’est français
Partagé entre cette exigence de silence et l’envie de vibrer avec le public, Frédéric Villeroux, le numéro 10 et capitaine des Bleus, a choisi son camp : « Même s’ils font un peu de bruit, on apprécie. Et puis c’est compliqué de leur demander un silence total. Au moins, ils vivent le match, ils s’enflamment, ils sont heureux. C’est vraiment gratifiant pour nous, les joueurs. S’il n’y avait aucun bruit, limite on se demanderait s’il y a un problème. Là, on sait qu’ils sont à fond dedans, c’est magique. »
On sait déjà qu’on va ramer sévère à l’heure de sortir un top 3 des moments les plus forts de ces Jeux paralympiques, mais une chose est sûre, ce match en fera partie. Notamment grâce à cette fabuleuse invention du public français, jamais à court d’idée quand il s’agit de s’ambiancer, qui s’est mis à lancer une ola silencieuse en début de seconde période.
Voir 15.000 personnes se lever tour à tour en essayant de faire le moins de bruit possible avait véritablement quelque chose de beau et d’émouvant. Le tout sous le regard protecteur de cette tour Eiffel illuminée et brillant de mille feux. Brrrrrrrr, les frissons, mon pote.
Une défaite honorable et des chances de qualif
Et peu importe, au fond, que le match n’ait pas tourné à l’avantage des Bleus. Défaits 3-0, ceux-ci ont longtemps tenu tête au multi-champions paralympiques en titre, ce qui est en soi une prouesse tout à fait honorable. « On n’a pas perdu contre n’importe qui, rappelait justement Villeroux. On est une équipe amateur, eux, ce sont des professionnels. Au niveau de la préparation, ce n’est pas du tout pareil, ils ont trois ou quatre mois de préparation ensemble, nous, on a eu 45 jours. Après, ça ne veut pas dire que ça explique tout, ils ont été au-dessus. »
C’est vrai que ça fait longtemps qu’on n’avait pas vu une équipe du Brésil jouer aussi bien au ballon. Ce n’est pas compliqué, techniquement, les mecs sont absolument injouables. Roulettes, feintes de scarabées avec la semelle sur le ballon, « ich ich » en veux-tu en voilà, respect messieurs les artistes. On connaît un paquet de joueurs de Ligue 1 qui ne manient pas aussi bien la chique malgré un 10/10 à chaque œil.
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Au coup de sifflet final, après trente minutes de grand spectacle, le public était debout pour ovationner les deux équipes et féliciter les Bleus pour leur performance malgré la défaite. Un revers qui n’hypothèque en rien leurs chances de qualif’ en demi-finale. En cas de victoire contre la Turquie, mardi, ceux-ci gagneraient leur ticket pour le tour suivant. Et pour ça, ils pourront à nouveau compter sur leurs ultras d’un genre nouveau. Leur nom ? Voyons voir… Le Collectif Ultras Bouche Cousue, ça claque bien, non ?
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