Six candidats se disputent les suffrages des électeurs de la 2e circonscription du Cher. Cette zone couvre les cantons de Vierzon, Chârost, Graçay, Lury-sur-Arnon, Mehun-sur-Yèvre, Saint-Doulchard, et une partie de Bourges. Nicolas Sansu avait conquis le fauteuil de député en 2022 face à Nadia Essayan et à son suppléant Gabriel Behagel. Cette fois-ci le suppléant est devenu candidat avec pour suppléante Nadia Essayan, pour le compte de la majorité présidentielle, mais avec l’étiquette Horizons.
Nicolas Sansu portera pour sa part les couleurs du Nouveau Front populaire. Si l’ancien maire communiste de Vierzon, 56 ans, s’ est associé à Irène Félix, la présidente du Bourges Plus, l’agglomération de la capitale du Cher, ce sera aussi pour ferrailler contre le candidat RN Bastien Duenas. À seulement 22 ans, cet adjoint municipal de Méreau aura pour suppléant Alexandre Talbot. Ils seront portés par la vague bleue marine des européennes dont le RN veut profiter pour arbitrer les débats à droite, et à la droite de la droite.
D’ailleurs en l’absence d’accord national entre le RN et Reconquête, Ludovic Jaulin 58 ans un ancien militaire se présente, associé à Eddy Mézière, retraitée à Nohant-en-Graçay. Face à lui également Philippe Bulteau le maire Divers droite de Vigneux-sous-Baranjon s’est lancé dans la bataille électorale, associée Marie-Pierre Gauchery. Cet ancien pharmacien a attendu de vendre son officine avant de se lancer en indépendant. Il est soutenu – mais non investi – par LR, ce qui signifie qu’il ne dispose que de faibles moyens pour coller ou tracter.
Diffuser à la sortie des usines, ça a longtemps été la grammaire militante du doyen de ce scrutin, le vierzonnais Régis Robin sous la bannière de Lutte Ouvrière, avec Martine Legoux comme suppléante. Trois fois conseiller municipal, ce professeur d’histoire géo s’est engagé pour sa 1ère campagne en 1971. À cette époque Léo Mérigot était maire de Vierzon et un jeune ministre de l’économie faisait parler de lui, Valéry Giscard d’Estaing, pour lequel un certain Emmmanuel Macron n’a jamais caché son admiration.
Les candidats dans la 2e circonscription du Cher :
- Gabriel Behaghel (Horizons, pour le compte de la majorité présidentiel)
- Philippe Bulteau (DVD, soutenu mais non investi par LR)
- Bastian Duenas (Rassemblement national)
- Nicolas Sansu (Nouveau Front populaire)
- Ludovic Jaulin (Reconquête)
- Regis Robin (Lutte ouvrière)
Les propositions des candidats sur le pouvoir d’achat
Prix des aliments ou du carburant trop hauts, salaires trop bas, impact de l’inflation, la confiance dans les prix est durablement ébranlée. Avant même ces élections surprises, le pouvoir d’achat est devenu la préoccupation numéro un des électeurs, en quête de propositions politiques susceptibles de permettre des fins de mois plus sereines.
- Gabriel Behagel, candidat Horizons : « limiter le prix des biens de première nécessité »
« Il faut limiter les prix des biens de première nécessité. Là dessus, il faut être vraiment très fort dans les négociations avec les grands commerçants, voire les grandes plateformes de ventes. Or, les géants de l’agroalimentaire, eux, font des marges. Là dessus, il faut être capable de taxer les superprofits de ces géants de l’agro alimentaire. Et comme il faut taxer aussi les super profits des géants de l’électricité et du carburant, tous les tous les géants du carburant.«
Avec la majorité présidentielle, on a mis en place la taxation infra-marginale qui voulait justement récupérer cet argent sur les géants du pétrole pour après le redistribuer en carburant. La taxe n’a pas du tout fonctionné. On est à 350 millions de recettes alors qu’on attendait 10 milliards. Et bien il faut être beaucoup plus fort, il faut remonter les taux et avoir un discours fort avec ces géants du pétrole ». Lorsque l’on fait remarquer que taxer des super profits, c’est un point commun avec le nouveau Front Populaire ainsi qu’avec le RN. Gabriel Behagel répond : « ils disent qu’ils le font et ils ne font pas. À l’Assemblée ils ont voté contre la taxation marginale qui était la taxation des super profits, c’est nous Horizons qui l’avons porté et la majorité qui a suivi ».
- Ludovic Jaulin, Reconquête : « arrêter de taper sur les entreprises »
« Sur les salaires, il faut commencer par arrêter de taper sur les entreprises, surtout avec les charges, de façon à pouvoir éventuellement augmenter les salaires, que les gens aient un pouvoir d’achat qui soit plus important. Il faut quand même revoir notre système de prix, par exemple la TVA, étudier ces pistes là de façon à redonner quand même un souffle financier à des gens. Aujourd’hui, les entreprises sont surtaxées, c’est impossible. Il faut remotiver les gens au travail, bien entendu en leur apportant des salaires qui correspondent à ce qu’ils font. Le Front populaire parle d’un Smic à 1.600 euros. Je ne sais pas comment ils vont financer ça, mais c’est du rêve, comment dire à une entreprise aujourd’hui de payer ? »
- Régis Robin, Lutte ouvrière : « on est pour le contrôle de la population sur les prix«
« On est pour le contrôle de la population sur les prix, et pour le contrôle sur les bénéfices des entreprises parce que là, on nous assomme. C’est pas ma voisine qui est au chômage, […] ou le gars que je connais qui bosse dans une petite boîte, ils n’ont pas fait (faire) de dettes à la France. On a filé des milliards au patronat et on n’augmente pas les salaires ni les pensions de retraite. C’est ça le problème de fond, on paupérise la population. C’est ça l’avenir que le capitalisme nous propose. Nous, cette société là, on pense qu’il faut la renverser. »
- Nicolas Sansu, Nouveau Front populaire : « l’augmentation du Smic à 1.600 euros »
« Pour améliorer le pouvoir d’achat, il n’y a pas 50 solutions. Il faut des mesures choc de relance immédiate. C’est l’augmentation du Smic à 1.600 euros net, avec un sujet majeur : comment on aide les petites entreprises, les artisans, les commerçants à passer le choc, c’est à dire en réorientant certaines aides qui aujourd’hui vont aux multinationales qui ne servent à rien sauf à gaver les actionnaires. Donc 1.600 euros net, et l’augmentation de 10% du point d’indice des fonctionnaires le plus vite possible, parce que c’est un rattrapage et que les fonctionnaires ont perdu du pouvoir d’achat. C’est en fait de la remise en route pour que la consommation reparte, parce que c’est un des sujets majeurs. » Et aujourd’hui, « le versement des dividendes du Cac40 a représenté des dividendes de 95 milliards, il faut prendre l’argent où il est. Il y a un moment, Monsieur Bernard Arnault doit payer pour Anaïs, qui est aide-soignante, doit payer pour Jean-Louis qui est ouvrier. C’est comme ça qu’on fait société ».
- Bastian Duenas, Rassemblement national : « taxer les superprofits des géants du pétrole pour baisser les prix des carburants «
Pour faire des économies, le RN veut gagner de l’argent en réduisant ce qu’il nomme le « coût de l’immigration » et lutter contre « les grandes fraudes sociales et fiscales ». Le RN propose aussi de « taxer les superprofits des géants du pétrole pour baisser les prix des carburants« . « Sur l’augmentation du Smic, le problème c’est de le faire trop vite, ça fait un tassement des emplois, Dans le Cher, on a une base de 10-15% qui sont au Smic, mais on a aussi beaucoup de gens qui sont juste au dessus du Smic. Donc augmenter juste le Smic de manière artificielle, ça fait qu’on va ramener toute la population au niveau du Smic et donc ça va encore diviser les personnes. Il faut mettre plus de dispositifs incitatifs avec des primes d’activité. »
« Cette mesure de 1.600 euros nets qui est proposée aujourd’hui par le Front Populaire, peut attirer de potentiels électeurs, sauf que quand on creuse un petit peu derrière, on voit que cette augmentation sera mise à la charge des entreprises. Donc c’est une augmentation exponentielle pour les entreprises qui, demain, ne seront plus capables de pouvoir payer leurs salariés. Comment nos entreprises françaises, via ces augmentations de charges salariales, vont-elles pouvoir rester compétitives par rapport à d’autres pays de l’Union européenne ?«
Les propositions des candidats pou lutter contre l’insécurité
Si on en croit les candidats, la circonscription n’est pas plus victime de l’insécurité quotidienne que le reste du pays. Même si les homicides dramatiques récents à Châteauroux, tout comme de récents faits-divers à Vierzon, peuvent jouer sur le sentiment d’insécurité. Si les différents candidats partagent ce constat, chacun diffère sur les causes et les préconisations sécuritaires.
- Philippe Bulteau, DVD (soutenu par LR) : « plus de moyens à la justice pour réduire les délais des jugements »
« Ce qu’il faudrait dès l’école, c’est apprendre aux enfants le respect des instituteurs, mais également le respect de tout ce qui est dépendant de l’État. Il faudrait aussi des peines effectives dès que les délinquants commencent dans le « métier » pour éviter les récidives. » « Il faudrait aussi plus de moyens à la justice pour réduire les délais des jugements, ensuite faire appliquer les peines prononcées, ce qui n’est pas toujours le cas, des fois ce n’est pas toujours faisable du fait du nombre de places de prison.«
« Ce qu’il faudrait, c’est réinstaller une police de proximité, dans les communes on voit souvent les gendarmes qui nous demandent comment ça se passe. Ils font des rondes chez les gens. Il faut qu’il y ait une présence, et ça fait une ambiance générale qui est plus sécurisante pour les habitants, d’une manière générale, et pour le délinquants c’est moins facile car ils savent qu’il y a toujours un suivi de la police ou de la gendarmerie proche ».
- Gabriel Behagel**, candidat Horizons : » Vierzon est devenu la plateforme régionale du trafic « **
« L’insécurité, notamment dans la deuxième circonscription du Cher, c’est essentiellement le trafic de drogue. Depuis deux ans, Vierzon est devenu la plateforme régionale du trafic et c’est là dessus qu’on doit attaquer. Il y a Orléans qui est la nourricière et Vierzon qui fournit tous les territoires du sud du département. Il faut vraiment mettre les moyens justement avec des effectifs de police pour s’attaquer aux trafics de drogue. Il faut sortir des grands débats nationaux sur l’immigration, pour savoir qui est fautif. Le trafic de drogue, on sait, c’est simple, c’est de l’argent facile. Il faut y mettre des moyens, c’est le sens du dispositif place nette, inventé à la fin de cette mandature. C’est ce qu’on doit accompagner.«
« Le gros point de sécurité sur lequel on a avancé et pas forcément avec la macronie, c’est le nouveau commissariat. Donc on a obtenu de nouveaux commissariats à Bourges, à Vierzon. Certes, ça prend du temps et les travaux sont en cours. On a aussi obtenu des effectifs supplémentaires de gendarmerie et de police avec de nouveaux commissariats. C’est du concret et ça parle aux gens.
Sur cette question nous faisons remarquer que Monsieur Sansu aussi s’est battu pour ce commissariat. Gabriel Behagel rétorque que selon lui « c’est simple de faire de la récupération politique. Mais c’est lui qui a permis de dégager un terrain. Donc il y a une vision de maire parce qu’à l’époque il n’était que maire et pas député. Donc c’est surtout la majorité et surtout Nadia [Essayan] qui avons contribué à ce commissariat. » À propos de la police de proximité le candidat estime qu’elle est adaptée pour « pour une ville comme Vierzon. Mais moi je viens d’un territoire encore plus rural. Et donc c’est pour ça que nous proposons de mettre en place des systèmes de vidéosurveillance, pour renforcer la capacité des communes à avoir des systèmes dissuasifs avec des petites caméras.«
- Bastian Duenas, Rassemblement national : « des peines planchers pour éviter les récidives «
« Rien qu’à Vierzon, pour prendre une des grosses villes de la circonscription, depuis le mois de janvier, on a eu deux meurtres. Il y a un problème qu’il faut soulever et qu’il faut résoudre. Mais on ne peut pas simplement demander une augmentation des personnels, par exemple au commissariat au commissariat de Vierzon, on se rend compte que des arrivées ont remplacé les départs et donc finalement, cette compensation, elle n’a jamais été faite. Demain un parlementaire en place qui veillera à tout pour pouvoir avoir les effectifs de police et de gendarmerie suffisants. »
« Ce qu’on propose, c’est des peines planchers pour éviter les récidives. Parce que pour nous, au Rassemblement national, le fait de pouvoir imaginer une récidive, c’est que quelque part, le système ne fonctionne pas. Une des solutions que l’on trouve, c’est les peines plancher qui aurait pour effet de dissuader des personnes de passer à l’acte. C’est aussi la suppression des allocations familiales pour les familles dont le mineur commet des crimes et délits et qui est récidiviste. Voilà, ça passe par ce genre de mesures d’un point de vue pénal, mais c’est aussi d’un point de vue purement matériel et humain, un soutien plus important à nos forces de l’ordre qui aujourd’hui doivent faire face malheureusement à un certain laxisme judiciaire. »
- Nicolas Sansu, Nouveau Front populaire : « on n’assurera la tranquillité publique qu’en remettant de la proximité »
« Le drame ça a été que M. Sarkozy non seulement enlève des postes de policiers en 2007, mais aussi que la police de proximité a été supprimée. Et quand je dis police de proximité, c’est aussi gendarmerie de proximité. Les gens ont besoin d’être rassurés et je crois que quand les forces de sécurité sont avec les gens, tout se passe mieux. C’est pour ça qu’on propose évidemment la création de postes, à la fois dans la police et dans la gendarmerie, parce que sécurité, santé, éducation, justice. On sait très bien qu’aujourd’hui l’appareil d’État est vraiment en déficit de personnel. »
« À Vierzon j’ai obtenu qu’un nouveau commissariat, normalement, voit le jour en 2025. Donc j’attends avec impatience pour que les gens soient mieux reçus, dignement, y compris quand on est interpellés, mais aussi pour que les personnels puissent travailler dans de meilleures conditions. Quand je vois aussi à Bourges Nord, à la Chancellerie, au Gibjoncs, il faut à tout prix qu’on retrouve des implantations dans des quartiers populaires où il y a besoin d’assurer la tranquillité publique et un commissariat de quartier s’impose. »
« Ce que je vois, c’est c’est de l’attention, c’est de l’inquiétude, c’est pas forcément des actes qui explosent. » « Il y a quand même tout un pan de prévention à faire : vous voyez l’explosion des cas de violences familiales et intrafamiliales, si on ne met pas des personnels compétents pour accompagner les gens, notamment les femmes et les enfants victimes de violences, pour leur permettre de sortir et de ne pas être sous la coupe de quelqu’un qui peut leur faire mal, on arrive à des drames. Il faut à tout prix qu’il y ait plus de moyens pour prévenir. »
- Ludovic Jaulin, Reconquête : « stopper l’immigration »
L’insécurité est synonyme d’immigration pour Reconquête, et Ludovic Jaulin estime que lutter contre l’un c’est lutter contre l’autre. « Il faut vraiment arriver à sélectionner les gens qui viennent réellement dans notre pays pour s’investir avec la France, et non pas encore une fois pour apporter des courants d’idées ou des cultures différentes et essayer d’amener une certaine insécurité. Le problème aujourd’hui pour moi est fondamental : l’insécurité est liée à ces populations. Aujourd’hui on est dans une mouvance islamiste qui détruit notre pays. IL faut arrêter le regroupement familial et l’AME.«
- Régis Robin, Lutte ouvrière : « il faut que tous nos mômes bossent ! »
« Le gros problème, c’est l’insécurité sociale. C’est à dire que quand les gens ont pas de boulot, comme dans les cités, quand on se retrouve avec des RSA, des sommes complètement minables, et qu’on a des politiciens qui ont le culot d’expliquer que c’est trop ou qui disent aux chômeurs, comme le gouvernement veut le faire, et appliquer des lois qui vont paupériser les jeunes, qui vont paupériser les gens qui sont déjà dans la misère. Si vous réglez pas ce problème économique, social, vous aurez une insécurité qui est d’ailleurs très largement mise en avant. Parce que la vraie sécurité sociale, c’est les mecs qui sont licenciés aussi. Ceux là, on en parle pas ». « Si on veut une société où les gens puissent vivre correctement et sans qu’il y ait trop de problèmes, et bien il faut que tous nos mômes bossent, mais notre société, n’a pas d’argent pour ça. »
Les propositions des candidats en matière de santé
Vieillissement de la population, les pouvoirs publics cherchent depuis plusieurs décennies la bonne méthode pour résoudre le problème récurrent de la désertification médicale dans le Berry, Les collectivités n’ont pas d’autres choix que d’enfiler la blouse blanche pour tenter de pallier « une compétence régalienne de l’État ». Quels sont les projets des candidats?
- Régis Robin, Lutte ouvrière : « l’argent, il faut le prendre là où il est… dans les caisses du patronat«
« Les vieux médecins partent à la retraite, c’est humain, mais qu’on ne nous dise pas que tous ces hommes politiques qui étaient au pouvoir ne pouvaient pas prévoir. De même qu’on peut prévoir combien il y aura de gamins dans les écoles, on peut prévoir combien il faut de médecins dans les 10 ans, 20 ans. Il faut des mois pour avoir un rendez-vous chez un spécialiste, et le personnel a beau être dévoué, le problème, c’est l’argent, il faut le prendre là où il est, dans les caisses du patronat, dans les caisses des riches, parce que les riches se sont jamais aussi enrichis en France. En tout cas, on le gaspille pas à donner des milliards au patronat. Ces milliards là, ils seraient utiles pour soigner et aider les personnes en difficulté. Il serait utile pour faire qu’on ait des médicaments. Et ça, ça demande aussi une mobilisation générale.«
- Gabriel Behagel, Horizons : « à Orléans, on a obtenu le passage du C.H.R. au C.H.U. pour que des médecins s’installent en Berry »
« Avec Nadia Essayan on a obtenu le passage du C.H.R. au C.H.U. à Orléans. Alors, c’est un peu technique, c’est le Centre hospitalier régional qui est devenu un centre hospitalier universitaire. Ça veut dire formation d’internes et augmentation du nombre de médecins dans le territoire. Notre but après c’est de multiplier les stages de ces internes en Berry et justement les faire rester au centre de Vierzon, au centre de Bourges. Le C.H.U a été annoncé en 2022 et a été inauguré en septembre 2023 (…) ça a été un combat de cinq ans pour obtenir ce passage en C.H.U.«
« Par rapport à d’autres candidats, notamment M. Sensu qui organise des manifestations dans les hôpitaux, et qui mettent la pression sur les médecins, je pense que c’est plutôt l’inverse qu’on veut faire, et avoir un côté accueil bienveillant. C’est ce qui va faire justement rester ces jeunes et leur montrer les qualités du territoire. Et alors si il faut passer par des systèmes un peu plus coercitifs on est prêts, on envisage les pistes, mais on pense que d’abord il faut faire l’incitatif avant du coercitif. » « Il n’y a pas que les médecins, on défend les infirmières en pratique avancée parce qu’on sait qu’une infirmière qui fait une formation complémentaire assurée par l’hôpital cela va lui permettre de faire des actes qui étaient avant occupés par un médecin. Ce qui va permettre de libérer du temps de médecine pour les médecins et pour les professionnels de santé. »
- Nicolas Sansu, Nouveau Front populaire : « contraindre pour s’installer, parce que sinon les gens n’auront plus de médecin »
« Ma priorité, c’est la santé. Je peux vous assurer que je me suis battu avec beaucoup d’abnégation pour que la maternité de Vierzon reste ouverte, en 2018, on a gagné. Je me suis battu pour que deux centres de santé voient le jour à Vierzon pour essayer de faire en sorte qu’on ait des médecins pour tous. Aujourd’hui, la question de l’installation des médecins dans les zones en désertification médicale est absolument essentielle. Certains disent qu’il ne faut pas de travailleurs étrangers et même qu’il faut les renvoyer. Si vous n’avez plus de médecins étrangers à l’hôpital, eh bien vous n’avez plus d’hôpital, ni à Vierzon, ni à Bourges, ni à Châteauroux, ni à Issoudun (…) À un moment, il faut prendre des mesures nationales et les mesures nationales, on les prendra avec le Nouveau Front populaire.
Quelle option faut-il alors privilégier, inciter, réguler, obliger ? Le député sortant répond, « c’est très clair, dire aux médecins qui sortent de la faculté : ‘vous n’avez pas le droit d’aller dans des zones déjà surdotées’. Donc, je suis persuadé qu’il y a à faire en terme de régulation, mais aussi d’obligation à un moment de contraindre pour s’installer, parce que sinon les gens n’auront plus de médecin. Et ça, ce n’est pas acceptable. »
- Philippe Bulteau, DVD : « signer des contrats avec des étudiants en médecine qui toucheraient une bourse du département »
« Pour essayer de réduire les déserts médicaux, ce qui est intéressant, c’est de porter au niveau national une initiative qui a été faite par le Département du Cher récemment. Signer des contrats avec des étudiants en médecine qui touchent une bourse du département pendant plusieurs années. Et en contrepartie, ils garantissent de venir travailler cinq ans dans le département. Actuellement, il me semble que neuf contrats qui ont été signés et c’est intéressant parce que ça permet quand même aux jeunes médecins qui n’ont pas l’intention, au départ, de venir en campagne, de prendre goût à la vie locale et de rester ». « On ne peut pas leur imposer directement en disant vous irez là où là. (…) Il ne faut pas que ce soit rédhibitoire.«
- Ludovic Jaulin, Reconquête : « redynamiser et faire revenir les entreprises«
« On a quand même une population qui est globalement assez âgée sur le département. Aujourd’hui, c’est compliqué pour certaines personnes de faire 25 ou 30 kilomètres pour venir traiter un problème. Un des premiers combats que je dois mener au sein de ma circonscription, c’est redynamiser et faire revenir les entreprises. L’hôpital souffre, il y a eu des tailles dans certains budgets et qui aujourd’hui on s’aperçoit que le service hospitalier est saturé dans certains domaines, et il faut traiter de façon à recréer des services importants. C’est inadmissible aujourd’hui que dans la santé, par exemple, vous mettiez six mois avant d’avoir un rendez-vous chez un dentiste ou que des médecins ne puissent pas vous prendre parce qu’ils sont saturés ». À la question de savoir s’il faut donc inciter réguler ou imposer, Ludovic Jaulin préfère inciter, « par des aides par exemple« .
- Bastian Duenas Rassemblement national : « garder nos classes ouvertes » pour « attirer de jeunes médecins »
« Mais je vais peut être vous surprendre mais j’ai 22 ans et pas de médecin traitant, donc je connais bien la problématique. Ce qu’on préconise maintenant, c’est donc pouvoir permettre aux médecins de s’installer et les faire rester. Mais pour nous, cet enjeu passera aussi par l’amélioration de tous les autres points, notamment la sécurité, les services publics, l’école est primordiale. Une classe qui ferme, c’est un village qui meurt. Donc aujourd’hui, un médecin qui a une famille ne viendra pas s’implanter dans nos ruralité (…) Donc c’est en participant à garder nos classes ouvertes qu’on va pouvoir attirer des médecins, en ayant des commerces et des services publics, qu’on va pouvoir faire venir des médecins et les faire rester. »
Sur le fait d’imposer aux médecins une installation dans les zones de tension, le candidat RN répond par la négative. « Pour moi que ce n’est pas une solution. Le seul effet que ça aura, c’est de décourager un étudiant à aller en études de médecine, avant même qu’il ne commence de vouloir s’engager dans une cause noble qui est celle de soigner ses concitoyens. La vraie solution, c’est de travailler sur l’environnement global de vie dans nos ruralités.«
Les propositions des candidats pour la ligne Polt
Le 6 mai dernier sur l’antenne de FB Berry, le ministre des Transports Patrice Vergriette était venu faire part de sa consternation face aux retards de livraison du matériel pour la ligne Polt. Ces retards alourdissent encore les délais des travaux de cette ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse, qui vient desservir l’ensemble de la région Centre, mais qui malheureusement apparaît plus souvent dans la rubrique retard.
- Nicolas Sansu, Nouveau Front populaire : « il faut les accélérer et ce n’est pas possible qu’on reste comme ça depuis des années«
« J’espère d’augmenter le nombre de voyageurs et donc de voyages par le train. Dans ce cadre là, la ligne Polt, elle est essentielle, comme la ligne Paris-Clermont. Ce sont deux lignes qui irriguent tout le centre de la France. Aujourd’hui des travaux sont prévus, commencent, ou ont commencé. Il faut les accélérer et ce n’est pas possible qu’on reste comme ça depuis des années. Et puis il y a ce scandale de la livraison des matériels qui devait arriver fin 2025 et maintenant c’est fin 2027, c’est de l’inconséquence de l’État. Nous, on est engagé depuis maintenant 25 ans pour que cette ligne Polt soit celle qui irrigue sept millions de personnes et des départements et des régions, dont Vierzon évidemment. Et puis après on aura le sujet de desserte. Il faut arriver à mettre Bourges à moins de deux herues de Paris. Je crois qu’avec la modernisation, on doit pouvoir accélérer et arriver à mettre Limoges à 2h45 de Paris (…) Et puis il faut plus d’allers-retours à Paris, alors Vierzon n’est pas la ville la moins bien placée, on a 11 allers-retours par jour, mais je pense que sur toute la ligne, il faut garder ça. »
« Il n’y avait pas le choix à un moment que de mettre de l’argent. Et puis c’est un moment où les mobilisations sont montées crescendo. Et moi je pense que les associations d’usagers, les élus locaux, les parlementaires ont fait en sorte que ça se débloque. Le choix sera fait de dire on prend les lignes classiques, on les régénère, on les modernise, on met plus de matériel, on met plus de dessertes. Quand ce choix là est fait par le nouveau Front populaire, ça veut dire que notre circonscription sera mieux desservie pour aller à Paris. Et je le dis d’autant plus que la région a fait aussi des efforts puisque la Région fait des trains qui font Bourges Paris très souvent en passant par Vierzon, Bourges, Vierzon, Salbris, Orléans, Paris. Le nouveau Front populaire s’engage à faire en sorte qu’on respecte le doublement de nombre de voyageurs d’ici une quinzaine d’années. »
- Gabriel Behagel, Horizons : « on va continuer à harceler les autorités »
« C’est la ligne principale de notre territoire. Elle est en très mauvais état, elle est très mal entretenue, ce qui fait que tous les week-ends de trois jours, elle est fermée, ce qui fait qu’il n’y a pas de trains après 20h. Nous, on s’est toujours battus pour avoir des trains le plus tardivement possible, pour accompagner les voyageurs pour qu’ils puissent faire leur voyage entre Orléans et Vierzon. Et qu’est ce qu’on va faire? On va continuer à harceler les autorités. Il faut qu’on continue à mettre la pression, mais en même temps qu’on débloque aussi les budgets. Et c’est pour ça que moi, quand je vois le RN ou le PS maintenant Front populaire qui ne vote pas le budget alors qu’on prévoit de l’argent en masse pour les transports, pour la rénovation des petites lignes, moi je trouve qu’en fait il y a un peu deux paroles et deux actes. »
Le ministre des Transports affirme « que jamais il y a eu autant d’investissement que depuis sept ans sur la ligne POLT » le candidat ajoute « On voyait que le ministre était investi sur cette question, on espère le garder parce qu’on avait convaincu un ministre à Paris. Ce serait dommage de perdre et d’avoir convaincre à nouveau de l’importance de cette ligne et des investissements qu’il doit faire.«
Quid du financement ? « C’est à la fois une subvention de l’État et c’est aussi l’utilisation des « superprofits ». Faire des profits de SNCF, notamment sur les lignes Paris-Lyon en TGV qui permettent de créer des marges de financement pour financer les lignes moins rentables qui sont les nôtres, qui sont les nôtres. Et il y a aussi un co-financement régional parce que la Région est contributrice du réseau des transports (…) là-dessus, il y a une concordance, encore une fois, des partis politiques sur cette question » dans la Région.
- Bastian Duenas, Rassemblement National : « il faut investir dans cette ligne «
« Alors, moi, j’ai une position qui est très personnelle par rapport par rapport au ferroviaire : pour moi le transport en train doit être un service public à part entière. Le train nous reconnecte avec le reste de la France quand on habite Vierzon pour aller à Paris. Je suis un fervent défenseur du ferroviaire et voir le fret SNCF disparaître, ça a été quelque chose de très difficile à vivre pour moi. C’est l’Union européenne qui l’a souhaité via l’instauration d’obligations de concurrence. À mon sens, il ne faut pas renier le ferroviaire, surtout dans notre territoire. » « Il faut investir dans cette ligne Polt, d’ailleurs les communes doivent payer tous les ans, et payer une étude sur l’ouverture d’une ligne à grande vitesse, c’est quelque chose qui va falloir sérieusement réfléchir parce que les communes continuent de payer. On peut un jour espérer voir cet investissement retomber via l’ouverture d’une grande vitesse. »
- Philippe Bulteau, DVD (soutenu par LR, mais non investi) : « c’est un développement qu’il faut absolument soutenir et amplifier »
« Cette ligne qui est indispensable, et en plus qui offre une liaison avec plusieurs industries qui sont tout le long de la ligne entre Paris, Limoges et jusqu’à Toulouse. Donc c’est vraiment une ligne qui est indispensable et on voit pas pourquoi il faudrait construire des TGV à tout va un peu partout et abandonner les lignes qui fonctionnent vraiment. » « C’est un développement qu’il faut absolument soutenir et amplifier. Et les infrastructures sont en train d’être refaites. Ensuite, il y a le projet Virtuo, un projet de plate forme avec qui doit se faire dans le le parc de Sologne, et qui normalement devrait apporter des centaines d’emplois. Virtuo aura un accès direct à quatre ou cinq autoroutes (…) Tous les recours administratifs légaux ont été épuisés. Donc a priori, le projet devrait voir le jour d’après les dernières infos auprès de la communauté de communes.«
L’écrit initial est réédité de la manière la plus honnête que possible. Pour toute observation sur ce sujet concernant le sujet « men chastity », veuillez utiliser les coordonnées indiquées sur notre site web. sexymendirectory.net vous a préparé ce post qui débat du sujet « men chastity ». sexymendirectory.net est une plateforme numérique qui globalise diverses infos publiées sur le web dont le sujet de prédilection est « men chastity ». Il y a de prévu plusieurs articles sur le sujet « men chastity » dans quelques jours, nous vous invitons à consulter notre site web aussi souvent que possible.