France Bleu Saint-Etienne Loire : On vous a laissé le nez amoché en fin de saison dernière. Comment se sont passées les dernières semaines de ce point de vue là ?
Mathieu Cafaro, milieu de terrain de l’ASSE : très bien ! Mon nez est comme il a fini la saison. Je ne l’ai pas opéré. Je le ferai plus tard. J’ai préféré partir en vacances, couper et recharger les batteries.
Vous avez regardé avec un oeil attentif ce qui s’est passé pour Kylian Mbappe pendant l’Euro ?
J’ai reçu beaucoup de sollicitations d’ailleurs pour donner mon avis sur ça ! J’ai un avis partagé. Je pense c’était moins grave pour lui que pour moi. Sa cloison, je crois, n’a pas été touchée et il a enlever le masque rapidement. Moi je l’ai enlevé, je n’aurais pas dû. Mais bon, c’était, c’était mon choix. J’étais gêné, je l’ai enlevé tout de suite pour être mieux.
En juin, avec les coéquipiers, on vous a vu bien fêter la montée dans les jours qui ont suivi. La fête a duré longtemps ?
C’était particulier. Il fallait marquer le coup et on l’a fait. On a profité tous ensemble, on s’est bien amusé et c’est ce qu’il fallait faire. Après une longue saison, c’était important.
Comment on coupe après une longue saison ?
Je suis parti en vacances avec ma femme. On est parti sans les enfants pour profiter et après je suis parti avec les enfants aussi pour se ressourcer en famille et couper un peu du foot.
A quel point cette coupure là est essentielle ?
Oui, ça fait du bien, surtout après une saison éprouvante comme on a eu l’année dernière. C’était c’était plus qu’important. Au départ, je ne voulais pas partir mais ça m’a vite rattrapé et j’avais vraiment besoin de couper et de me ressourcer.
Là, on est en préparation. Est ce que c’est une période que vous aimez ?
Non, je ne l’aime pas pas plus que ça cette période. Vivement août et le championnat ! C’est dur mais c’est une période qui est importante pour se mettre en jambes, pour travailler. C’est pas ce que j’aime le plus mais c’est très important.
Est-ce que vous sentez quand vous faites une bonne préparation ? Vous savez quand le championnat arrive si vous allez être en forme, si vous allez tenir sur l’année ?
Oui, il faut faire un bon mois de travail. C’est hyper important pour lancer la saison. Après, quand il y aura les matches ce sera différent. Les semaines d’entraînement ne seront pas les mêmes. Il faut faire une prépa complète déjà, sans blessure, bien travailler tout simplement. Ca amènera j’espère un bon début de championnat.
« Younis Abdelhamid ? Il va être le papa de tout le monde dans le vestiaire ! »
Vous avez accueilli un joueur que vous connaissez bien depuis Reims, Younis Abdelhamid. Vous l’aviez eu au téléphone, il vous a sondé avant de venir ?
On s’est eu par message. Je suis très content qu’il nous rejoigne. C’est un mec top qui va nous faire du bien dans le vestiaire. Il va être le papa de tout le monde, comme c’était le cas à Reims. Il va faire du bien, tant sur le terrain que dans le vestiaire. C’est un patron. Il enchaine les saison à 38 matchs à part quand il est suspendu. C’est exceptionnel à son âge (36 ans). Il va nous amener de la rigueur, beaucoup d’expériences aussi. Et dans le vestiaire il va être là, on va le sentir.
Vous retrouvez la Ligue 1. Vous êtes venu en Ligue 2 pour retrouver l’élite.
Je suis heureux et fier d’avoir réussi ce challenge. Maintenant, c’est une autre étape. C’est ce que je voulais, c’était mon ambition. Maintenant à moi d’être performant et de réaliser une belle saison.
Il y a une si grande différence entre les deux championnats ?
Oui, je pense que techniquement, c’est plus fort en Ligue 1. C’est aussi plus intelligent dans le jeu et l’intensité est plus importante. C’est très tactique, beaucoup moins physique, plus basée sur la technique. Ça me correspondait avant, donc je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas le cas cette saison.
Ces dernières semaines ont aussi été marquées par la vente du club. Est-ce qu’à l’échelle du joueur, ça a eu une répercussion ? Ça change quelque chose ?
Pas plus que ça. ça change les ambitions du club. Il y a des nouvelles têtes, on rencontre de nouvelles personnes. Mais nous, en tant que joueurs, on sera sur le terrain comme on l’était avant. Et à nous deux d’être performants.
« Hâte de découvrir le derby ! »
Cette saison va être marquée par de belles affiches. Est-ce qu’il y en a certaines que vous avez déjà coché sur le calendrier ?
J’ai hâte de découvrir le derby, bien sûr, de vivre ce moment et de faire de belles choses parce que ça sera magique. Après, bien sûr, il y a toutes les grosses équipes qu’on va affronter Paris, Marseille… Mais bon, il y aura aussi beaucoup de matches qui seront importants. On ne peut pas faire un focus sur ceux-là.
Ce ne sont peut-être pas ces matches de galas qui seront essentiels pour prendre des points dans la saison de l’AS Saint-Etienne ?
Oui ce sera un long chemin. Après, je sais que le derby est plus qu’important dans la ville, donc il faudra l’aborder différemment, c’est sûr. Mais il y aura des matchs où il faudra absolument prendre des points, des matchs où ça sera plus difficile. Ce sera long et à nous de réussir la mission.
Quel regard portez vous sur le derby quand vous étiez à Reims ? C’était un match que vous aviez plaisir à regarder ? Il avait une saveur particulière ?
Oui, j’en ratais pas un ! C’était beau. Encore plus beau à Geoffroy-Guichard, bien sûr. L’atmosphère, on la connaît maintenant, est exceptionnelle mais j’ai hâte d’y être et de la découvrir sur un derby. Ça doit être magique !
Vous avez fini la saison dans l’amour et la passion des supporters. Surfer sur cette vague c’est une des ambitions des joueurs cette saison ?
Je pense qu’on a redonné plaisir à toute une ville, à tout un peuple, en les ramenant avec nous, ce qui n’était pas facile au début du championnat, il y a deux ans. Maintenant qu’on a réussi à faire ça, il faut rester tous ensemble. On sait qu’ils vont nous aider, à nous de leur rendre la pareille sur le terrain comme on l’a très bien fait la saison dernière et tout se passera bien, j’en suis sûr.
Ce serait quoi une saison réussie pour l’ASSE en 2024-2025 ?
Ce serait déjà un maintien acquis rapidement. Profiter d’être revenu en Ligue un et de prendre le plus de points possibles. Il ne faut pas se fixer de limites je pense. On sait qu’à domicile, on aura un public tout le temps présent qui va nous aider, même à l’extérieur. A nous de prendre le plus de points et on fera les comptes à la fin.
Ça fait plusieurs mois que vous êtes ici dans la Loire. Vous l’homme de chevaux et de nature qu’aimez vous faire pour souffler un peu ?
Forcément les hippodromes ! Dès qu’il y a des courses, j’essaie d’aller me changer les idées là-bas. Après, avec la famille, on bouge un peu autour et il y a pas mal de choses à faire. J’apprécie la région, je me sens bien, mon père n’est pas très loin. Au top. Je suis bien ici.
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