Jean-Claude Dusse a définitivement perdu tout espoir de conclure. Artiste rare, Michel Blanc est décédé brutalement la nuit dernière, victime d’un malaise cardiaque. En quelque sorte, il est parti sur un malentendu, comme si le personnage maladif qu’il incarnait souvent à l’écran l’avait finalement rattrapé. La moustache gauloise la plus célèbre avec Astérix était devenue au fil du temps la signature des comédies françaises. Il aurait préféré la Comédie-Française, lui qui était entré dans le métier pour jouer tous les rôles, et a longtemps souffert qu’on le réduise à ce type « tout petit, tout vilain » tel qu’il s’était dépeint dans son film « Grosse Fatigue ». Pour le public en revanche, il restera à jamais le héros des films du dimanche soir, ce petit homme chauve, gouailleur, dragueur et sans-gêne dont les répliques étaient apprises par cœur pour être rejouées le lendemain dans les cours de récréation et devant la machine à café.
Les dialogues qu’il coécrivait étaient de petites merveilles de punchlines. Certaines étaient même entrées dans le langage courant. Qui n’a jamais lancé à un ami « Alors t’as conclu ? » après un rendez-vous hasardeux ? Ou chanté à tue-tête « Quand te reverrais-je, pays merveilleux » sur les pistes de ski ? On l’appréciait auteur, on l’aimait aussi tête à claques comme les duos qu’il formait avec Bernard Giraudeau et Gérard Lanvin. Il jouait l’idiot utile, le Sancho Pança des beaux gosses, mais on ne retenait que lui.
Il était l’anti-Christian Clavier : quand son ancien partenaire des Bronzés n’a jamais joué qu’un seul rôle, celui de petit-bourgeois vibrionnant, Michel Blanc a pris tous les risques. Dans la France encore pudibonde des années quatre-vingt, il a dû faire preuve d’un grand courage pour accepter le rôle d’Antoine, giton de Bob (Gérard Depardieu) dans le « Tenue de Soirée » de Bertrand Blier. Sur l’affiche, seule figurait l’inscription choc « Putain de film ! » en lettres géantes et les visages outrageusement maquillés et travestis des deux comédiens. Ce rôle, d’une grande pudeur malgré la vulgarité des dialogues, lui avait valu le prix d’interprétation masculine au festival de Cannes. Ce fut le point de départ d’une seconde carrière, souvent derrière la caméra.
Michel Blanc s’est alors vêtu de noir, comme le smoking de « Monsieur Hire », un costume de croque-mort pour enterrer Jean-Claude Dusse. Il se caricature dans « Grosse fatigue », satire autobiographique dans laquelle il apparaît dépressif, hypocondriaque et atrabilaire. Il laisse derrière lui une œuvre considérable, sans doute méconnue, avec un art consommé du dialogue. En creux, ses personnages ont esquissé un portrait assez fidèle de l’archétype français, ironique, sombre, matamore, séducteur de supermarché… « Le mec plus ultra » comme il l’a chanté lors d’une brève aventure musicale. On a tous en nous quelque chose de Jean-Claude Dusse.
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