Vous avez rendez-vous jusqu’au soir du 3 novembre 2024 pour voter en ligne afin d’élire le joueur de Fédérale 3/Régionale 1 du Tarn. Le lauréat sera récompensé lors d’une grande soirée du rugby départemental qui se tiendra le 13 novembre prochain.
Organisés en partenariat avec le comité 81, les « Trophées du rugby amateur » reviennent pour une nouvelle édition dans le département.
Pour le joueur Fédérale 3/Régionale 1, quatre joueurs ont ainsi été nominés par le jury. Désormais, c’est à vous de voter (en bas de la page) !
Kévin Olivier (Montredon)
Lâcher l’Olympique Montredonnais ? Impossible pour Kévin Olivier. C’est simple, il y a toujours joué, et il n’est pas près d’en partir. Si un cancer l’a forcé à mettre en pause sa carrière de joueur à 35 ans, il a déjà pris rendez-vous avec son numéro 14 qu’il enfile habituellement. « Je vais me soigner, et après je reprendrai, même si ce n’est qu’un peu. Mon but est de rejouer », affirme avec détermination Kévin Olivier, dit « Jean Jean » pour sa longueur de jeu au pied « vraiment pas bonne ».
Pour autant, sa maladie ne l’empêche pas de garder les deux pieds au club, puisque, sur la proposition de son entraîneur David Loubet, Kévin Olivier a décidé de s’impliquer auprès du groupe senior dans une nouvelle position, celle d’entraîneur : « J’aide le staff sur les différentes séances. J’avoue qu’au début, ce n’était pas facile de donner des conseils aux mecs avec qui je jouais quelques semaines plus tôt. »
Ce rôle, il le prend à cœur, et il réfléchit à tout ce qu’il pourrait apporter à son équipe. Alors il se renseigne dès qu’il a un peu de temps. « J’essaye de regarder comment travaillent les autres, les exercices qui se font ailleurs. Et ensuite, je propose. Ça me prend du temps mais j’aime bien », reconnaît Kévin Olivier.
C’est notamment avec des personnes comme lui que les Montredonnais parviennent à garder un bon niveau de rugby pour un village. « L’entente, l’esprit que l’on connaît ici, pour moi, c’est indissociable du rugby, appuie l’ailier. Bien que les générations changent, on garde toujours les mêmes valeurs. » Sur lesquelles veillera encore un moment Kevin Olivier.
Grégory Cosin (SJAO XV)
À la quarantaine bien tassée, et après une pause d’une année, il fait encore les beaux jours du club de Saint-Juéry/Arthès avec lequel il a remporté la saison dernière deux boucliers, le Terroir et l’Occitanie.
Après un passage rapide à XIII, il fait des débuts en poussins dans le club de son père, le Stade Cagnacois. Par la suite, il va faire le bonheur d’Albi jusqu’en juniors Reichel, avant d’intégrer les seniors à Carmaux. D’abord demi de mêlée, il est ensuite descendu au poste de centre. « Petit, je pouvais jouer à tous les postes derrière, mais en seniors, je me suis fixé à la mêlée. C’est Jeannot Ortéga qui m’a orienté vers le poste de centre. Je suis resté huit ans à Carmaux et puis j’ai signé à Saint-Juéry où j’ai retrouvé pas mal de copains. »
Son rôle de leader défensif a vite émergé, ce qui a permis au staff de lui confier des responsabilités lors de son année sabbatique. Son coach François Valat est élogieux pour son joueur : « C’est un super mec. Il a été très important dans la dynamique de travail que nous avons mise en place et puis son retour a été très apprécié. C’est un cadre de ce club, toujours présent, soucieux d’aider les jeunes, et un remarquable coéquipier. C’est grâce à des gars de cette trempe que l’on aime le rugby. »
La vie de ce conseiller bancaire est un véritable tourbillon. Toujours en mouvement, il n’oublie jamais de retrouver ses potes et il en a : « Ils sont issus pour la plupart du milieu rugby d’aujourd’hui et d’avant. Et puis j’aime passer des moments en famille, avec ma copine et ma fille Ines qui va avoir 10 ans. »
Quand on fait le compte, Greg Cosin, c’est 33 années de rugby bien négociées. Il parle d’arrêt pour la fin de saison mais avec l’énergie qu’on lui connaît, qui sait… ?
Frédéric Pignol (RCS XV)
Sans vouloir se montrer moqueur ou autre, Fredéric Pignol fait désormais partie des « vieux » du club, comme certains se plaisent à l’appeler. Âgé de 35 ans, il a fait ses débuts au club lors de la saison 2010/2011. Avant cela, il a porté les couleurs de Bram et a joué avec les espoirs de Carcassonne.
À Saint-Sulpice, il a connu le meilleur comme le pire. Autrement dit les montées jusqu’en Fédérale 2, mais aussi des descentes jusqu’à la Régionale 1, à l’issue de la saison dernière. Il a connu également deux finales, malheureusement perdu (face à Lauzerte et Laroque Bélesta). Mais ce qu’il faudra surtout retenir de cela, et ce n’est pas la moindre des choses, c’est le fait que, malgré ces trois dernières saisons difficiles et son avancée dans l’âge, il est resté fidèle au RCS XV. Et lorsqu’on lui demande quelles en sont les raisons, sa réponse est limpide : « Si je suis resté au club, c’est vis-à-vis du président Thierry Tonon, mais aussi par rapport aux copains, aux bénévoles. »
Au-delà de porter avec courage et dévouement les couleurs du club, il est également éducateur à l’école de rugby depuis plusieurs années. Après tout cela comment ne pas dire que « Frédo » est une valeur sûre à Saint-Sulpice. Mais jusqu’à quand ? « Je pense jouer encore deux ans, mais pour le moment, mon souhait est que le club gagne le plus de matchs possible. »
Thomas Antoine Dominique (Sor-Agout)
Il appartient à cette génération qui a évolué en même temps que son club. Arrivé à l’école de rugby soragoutoise à l’âge de 5 ans, Thomas Antoine Dominique a gravi les échelons – avec deux saisons chez les Crabos du CO –, jusqu’à devenir capitaine, depuis deux ans, de Sor-Agout. Il n’est pas étonnant, à 29 ans, de le voir toujours s’exprimer à la Balonié, quand on sait que son grand-père et son père ont évolué sous les couleurs du club de Saïx, qui a fusionné avec celui de Soual en 2003 afin de créer Sor-Agout.
« Quand je suis revenu après mon passage au CO, c’était surtout pour les copains, indique Thomas Antoine Dominique. On était un peu une équipe de bras cassés, mais on avait tous envie de jouer ensemble. On a progressé, grimpé de divisions pour se retrouver en Fédérale 2 depuis cette année. » En regardant dans le rétroviseur, le deuxième ligne est impressionné par l’ascension de Sor-Agout, notamment sur la formation. « Maintenant, les jeunes arrivent et savent très bien se placer sur le terrain. On n’était pas forcément dans ce cas-là nous », se marre-t-il.
Mais cette bande de « bras cassés » a aussi fait le nécessaire pour conserver un esprit de corps. En 2021, le deuxième ligne et plusieurs de ses coéquipiers ont repris l’association des joueurs, dont l’objectif est de maintenir le lien entre tous. « On organise, trois à quatre fois par an, une soirée après un match à domicile. Tout le monde est invité. On anime aussi les fêtes de Soual. Cela me paraît normal de s’investir pour notre club », relève Antoine Dominique. Comme de partager, tous les vendredis entre joueurs et staff seniors, un repas à l’issue de l’entraînement. La belle unité soragoutoise y tient là ses fondations.
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