Que diriez-vous de vous plonger dans un Paris sombre et malfamé. Une capitale où six familles de la pègre se partagent avec violence l’argent sale et le pouvoir, au sein d’une même organisation, l’Olympe. Pour calmer les ardeurs de ces types pas très fréquentables, « le milieu a son chérif : la Furie. Elle intervient lorsqu’un crime est commis chez les criminels. Et ceux qui l’ont rencontrée ne sont plus en vie pour en témoigner », nous assène une voix off au tout début du premier épisode de Furies, une nouvelle série française mise en ligne sur Netflix vendredi.
Au casting ? Les seconds rôles sont tenus par Mathieu Kassovitz, Steve Tientcheu ou encore Sandor Funtek. Et ce fameux shérif ? Au milieu des mafieux, on pourrait s’attendre banalement à voir débarquer un gros costaud à la mâchoire carrée et à la gâchette facile, comme il en existe tant au cinéma et sur le petit écran. Mais surprise, c’est un duo de choc qui tient la tête d’affiche et fait régner l’ordre sur l’Olympe : deux héroïnes fracassantes.
De la mythologie romaine à « Kill Bill »
Il y a tout d’abord Marina Foïs, étonnante dans le rôle de cette tueuse glaciale et implacable qu’est la « Furie ». A ses côtés, Lyna, incarnée par la comédienne Lina El Arabi. Elle y joue la fille d’un des hommes puissants de la pègre, qui meurt assassiné d’une balle dans la tête, sous ses yeux. Nourrie par un esprit de vengeance, elle va tout faire pour retrouver le (ou la ?) coupable.
Derrière cette série, les scénaristes Jean-Yves Arnaud et Yoann Legave, qui ont imaginé cette histoire portée par de « grandes figures mythologiques du crime », à la façon d’un Georges Lautner ou d’un Jean-Pierre Melville. Avec ce choix de mettre « deux femmes puissantes aux commandes ». « Il y avait quelque chose d’intéressant à se dire que dans l’imagerie du crime, qui est quand même très masculine et viriliste, il y a deux femmes qui servent à trouver l’équilibre et apporter un peu de lumière et de morale », explique Jean-Yves Arnaud à 20 Minutes.
Pour leurs personnages, les créateurs se sont inspirés des Furies romaines, ces divinités de la vengeance et du châtiment. Les plus avertis noteront plusieurs clins d’œil à ces figures mythologiques, comme le nombre 889 brodé sur l’une des vestes de Lyna. Il fait référence au code astronomique de l’astéroïde Erynia, inspiré des Erinyes, le pendant grec des Furies (ça ne s’invente pas).
Les créateurs sont aussi allés puiser du côté des quelques grandes figures féminines vengeresses de la pop culture : Beatrix Kiddo dans Kill Bill, Sarah Connor dans Terminator ou encore Lorraine Broughton dans Atomic Blonde. « Quand on cherche une héroïne d’action badass, qui ne soit pas une victime mais quelqu’un de vraiment actif, on se retrouve avec les 3-4 mêmes. C’est une vraie difficulté », note Jean-Yves Arnaud.
« Nous n’avons pas baissé le niveau de violence parce que ce sont des femmes »
Les deux créateurs se sont entourés de cinq autrices afin de construire au mieux leurs personnages féminins et d’éviter les clichés sexistes. « Quand on ne vit pas les choses, on n’est pas aussi juste et on n’a pas les réflexes », reconnaît Jean-Yves Arnaud. Il souligne l’apport « précieux » des scénaristes qui leur ont « permis d’arriver avec des personnages beaucoup plus complexes et intéressants. » Par ailleurs, trois personnes se sont partagé la réalisation, deux hommes et une femme qui s’est chargée de trois épisodes sur huit.
Et le résultat est assez réjouissant. La série entremêle les codes du polar, du film de gangsters et multiplie les scènes d’action, de combats rapprochés ou de fusillades. Et il est plutôt jubilatoire de voir des tueuses impitoyables démonter des poignées de mafieux. « Lyna et Selma [le nom de la Furie] vont être capables de faire face à 5 mecs armés. On voulait inverser tous les clichés et leur donner ces mêmes armes qu’on donnerait très naturellement et sans se questionner à un héros masculin », estime Jean-Yves Arnaud.
Yoan Legave, cocréateur, ajoute : « Quand on voit John Wick agir on ne se pose pas la question. Nous n’avons pas baissé le niveau de violence parce que ce sont des femmes, ou limiter l’action parce que ce sont des personnages féminins. »
De la muscu et des flingues
Pour incarner leurs personnages, Lina El Arabi et Marina Foïs ont dû suivre une grosse préparation physique. « On m’a donné trois mois pour me préparer à la cascade : j’y allais tous les jours pendant quatre heures, avec mon coordinateur des cascades, Olivier Sa, et après j’allais à la muscu. J’en ai fait neuf mois, entre la préparation et le tournage », a précisé Lina El Arabi au Parisien.
Elles se sont aussi entraînées au maniement des armes qui sont légion dans la série. « On s’est rendu compte avec Marina que les mecs étaient tout excités, alors que nous… Je suis un peu allée tirer et ça m’a un peu soulevé le cœur, je n’ai pas trop aimé ça. Par contre, j’aimais bien travailler la manière dont je tenais le flingue, ça en dit beaucoup sur le personnage », explique la comédienne.
Un personnage qui prend de l’ampleur au fil des épisodes, à mesure qu’elle se découvre et prend confiance. « En saison 1, on l’a défini comme une personne qui sait se battre mais qui sait surtout encaisser. Presque comme de l’autodéfense, décrit Jean-Yves Arnaud. Evidemment, elle progresse et devient extraordinaire. Mais Lina était un peu frustrée par moments parce qu’elle sait faire des trucs encore plus dingues que ce qu’on voit dans la série. » De quoi présager de beaux jours à ces Furies et ces nouvelles icônes féminines.
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