Pablo Pauly à l’affiche de « Et plus si affinités » : « On parle de l’usure du couple et du manque de communication »

Pablo Pauly est un acteur qui a su marquer les esprits en tenant le rôle d’un jeune tétraplégique en rééducation dans le film Patients de Grand Corps Malade. Il a d’ailleurs été nommé aux Césars 2018 dans la catégorie du meilleur espoir masculin. Avant, il a notamment été aperçu dans la série Lascars pour Canal+ en 2011. Aujourd’hui, il est à l’affiche du film d’Olivier Ducray et Wilfried Meance Et plus si affinités ou l’histoire de deux couples. Le premier, celui de Xavier et Sophie, incarné par Isabelle Carré et Bernard Campan qui après 25 ans de vie commune, sont un peu usés par le quotidien. Le second, celui d’Adèle et Alban, qu’il incarne avec Julia Faure, est amoureux, et avec une libido en pleine forme. Leurs ébats amoureux sont réguliers et bruyants et indisposent Xavier et Sophie, les voisins du dessous, loin de cette énergie confondante. Alban n’hésite pas à leur formuler une proposition totalement indécente.

franceinfo : On a le sentiment que ce film, Et plus si affinités, est d’abord un regard sur la vie de couple, sur son évolution.

Pablo Pauly : Oui, je le pense sincèrement. L’échangisme et ci et ça, c’est plus le côté humour du film. Mais on parle de l’usure du couple à n’importe quelle période. Xavier et Sophie sont ensemble depuis 25 ans et c’est dur de se réinventer. Nous, à l’inverse, on est plus jeunes, mais je pense qu’on est bien épuisés aussi. On est allés un petit peu trop loin, trop vite. Dans Et plus si affinités, on parle de l’usure du couple et du manque de communication pour faire perdurer les choses.

On sent que vous prenez un énorme plaisir dans tous vos rôles, mais avec celui-ci, c’est assez fort. Vous avez cette tchatche ! Elle est là depuis votre plus tendre enfance ?

Oui. Ça parle très vite chez moi, ça s’écoute plus ou moins, mais ça part dans tous les sens et tous les sujets sont abordés depuis qu’on est tout petits. C’est une manière de survivre dans la famille que de pouvoir parler vite et de prendre du plaisir avec les mots.

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On a l’impression que votre histoire est un peu un conte de fées. Vous étiez un cancre à l’école, c’était une catastrophe. D’ailleurs, votre père vous a encouragé très rapidement à l’arrêter. Mais il y avait cet humour qui vous a poussé à découvrir le théâtre. Vous avez compris très vite que l’humour allait faire partie de votre vie ou pas ?

J’ai compris que j’allais le subir beaucoup, que c’était ma manière de me planquer.

« D’être très mauvais à l’école, ça passait parce que je faisais rire les autres. Mais c’était très interdit. À la maison aussi, je me faisais beaucoup disputer, mais j’étais rigolo donc ça passait. »

Pablo Pauly

à franceinfo

Au théâtre, on t’encourage à être drôle, à être un petit peu différent. Je comprends entre 16 et 17 ans que ça va être ça, qu’on va m’autoriser à être qui je suis. Mais au début, ça fait un peu peur de se dire : « J’ai que ça comme arme, je n’ai pas d’études, je n’ai pas de diplôme, je n’ai rien du tout à part mon humour, ce n’est pas dingue« . Et en fait, aujourd’hui, je le vis plutôt très bien.

À un moment donné, ce n’est pas que vous avez perdu pied, mais vous n’avez plus eu les moyens de financer vos cours. C’est une professeure qui va prendre le relais parce qu’elle a cru en vous très vite. Elle va financer vos cours. Vous allez passer le concours de la classe libre et d’intégrer les cours Florent. Vous avez mis du temps à avoir confiance en vous.

Oui, même encore aujourd’hui, je me questionne beaucoup, mais en plus, c’était faux. J’avais les moyens. J’étais serveur et je vivais ma vie de jeune acteur. J’étais serveur dans un café et je payais mes cours. Et ça commençait à devenir un petit peu compliqué, ça devenait sérieux. Je me demandais : est-ce que tu fais le choix d’être acteur ou pas ? D’essayer de faire ça de ta vie ou pas ? Et le manque de confiance en moi m’a fait dire : bon bah, j’arrête, et je suis allé voir cette merveilleuse femme en lui mentant, en lui disant : je n’ai plus d’argent. C’était une très bonne solution, je pensais que ça allait passer. Elle m’a répondu : « Non, non, toi, tu n’arrêtes pas du tout« . Elle m’a payé deux mois de cours en me disant : « Dans deux mois, il y a un concours si tu l’as, tu ne payes plus« . Je me suis senti hyper mal de lui avoir menti, mais finalement, c’est bien parce que ça m’a motivé. Après, tu n’as plus le choix que d’y arriver parce que tu dois ça à cette personne forcément.

Vous dites que pendant très longtemps vous vous êtes senti seul et que le cinéma vous a beaucoup aidé.

Oui. Quand j’étais petit, j’avais un peu de mal à parler, à me confier. Je pense à mes parents. J’étais très compliqué comme enfant. J’étais très chiant. Je pense que je me faisais plus engueuler que soutenir à l’époque.

« À travers le cinéma, je n’étais pas tout seul. Les mecs à la télé, c’étaient mes potes. C’étaient toutes les femmes de ma vie. C’étaient les parents que j’aurais aimé avoir. Tu fais ton choix de vie à travers des films. »

Pablo Pauly

à franceinfo

Vous avez gardé vos yeux d’enfant. C’est ce qu’on découvre au fil des rôles qu’on vous confie et que vous incarnez avec toujours cette curiosité. C’est ça le nerf de la guerre ?

Oui. Être stimulé. Si tu fais ce que tu sais faire, je n’en vois vraiment pas l’intérêt. On a des souvenirs, on a des films, des musiques, des tableaux qu’on regardera et écoutera à vie. Mais de voir ce qui peut se passer demain, c’est quand même très intéressant. Humainement, je pense qu’il faut être curieux. On a accès à tout, eh bien, allons-y, allons voir ce qui se passe !

Pour terminer, du moment où vous avez découvert Amadeus, le film culte de Miloš Forman, avec un Mozart indomptable et Et plus si affinités, qu’est-ce qui a le moins et le plus changé ?

Mon degré d’engagement a beaucoup changé, de prendre les choses avec sérieux. J’ai moins le côté que j’avais enfant : « Je m’en sortirai toujours, et même si je me fais engueuler, ce n’est pas si grave, ça passe toujours« . Il y a un degré d’engagement qui a bien changé. En revanche, ce qui n’a pas changé, c’est ma naïveté par rapport aux choses, de ne pas voir de vérité sur tout. C’est une bonne chose. Cette naïveté est belle si elle se met au service de la curiosité. La naïveté, c’est beau. De te laisser traverser par les choses et d’aller voir, d’être curieux, ça, c’est bien.

Retrouvez-cette interview en vidéo :

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Par Joseph GARCIA

Responsable édition

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