Pourquoi je ne devrais pas rire à toutes les vannes nulles de mon supérieur

«C’est l’histoire de trois mecs qui entrent dans un bar… » Selon votre place dans la hiérarchie, vos blagues en entreprise taperont plus ou moins dans le mille. C’est en tout cas ce qu’affirme une étude parue en janvier 2024 dans l’Academy Management Journal. Pourtant, rien ne nous force à rigoler davantage aux vannes du patron. Pire encore, vous prêter à ce jeu ne serait pas sans conséquence. En sociologie, on parle de « jeu superficiel » («surface acting », en anglais). Pour faire simple, il s’agit d’émotions simulées, souvent par effet de groupe.

Pour mener leur étude, les universitaires ont demandé à un acteur de faire des blagues à des personnes qui l’entouraient, afin de voir comment ces dernières allaient réagir. Les participants avaient tendance à se forcer à rire à ses plaisanteries, mais leurs réactions étaient d’autant plus exagérées quand l’acteur incarnait une figure d’autorité à leurs yeux, et non juste une personne sympathique. Mais sur la durée, ce double jeu peut être un vrai générateur d’angoisse. Le salarié qui se force, même inconsciemment, à rire aux traits d’esprits de son patron peut ressentir un grand écart entre ce qu’il ressent et ce qu’il va manifester.

Le jeu de l’angoisse

De simples rires forcés peuvent vous coûter cher à la longue. D’après Daphnée Breton, psychologue du travail, le salarié qui se prête trop au jeu a vite fait de s’engouffrer dans une spirale malsaine : « ça peut devenir une source de souffrance ou d’anxiété parce qu’on rentre ici dans le conflit de valeurs. On peut vite craindre que l’on perde sa dignité, voire son idéal. »

Et même les moins rigolards des collègues peuvent se retrouver à participer à ce rire hypocrite. Pourtant, rien ne les y a explicitement forcés. Car si le couteau n’est pas mis sous la gorge des salariés, ces faux rires sont les témoins d’un rapport de force qui, lui, est bien réel : « On voit apparaître des techniques de management qui se sont diluées dans les cultures d’entreprise et dans la façon de gérer les équipes. Depuis les années 1980, l’émotion a une place très forte. Dans certaines entreprises, on place en premier lieu le comportement, avant même la qualité du travail, » explique Daphnée Breton.

Un effort aussi épuisant qu’anxiogène

On se croit bien vite sortis d’affaires avec ces rires qui n’ont pas une once de sincérité. Car si la pratique a beau caresser l’ego de la hiérarchie et facilement vous attirer ses bonnes faveurs, il n’en demeure pas moins qu’elle est énergivore sur le long terme. Cosignataire de l’étude, Randall Peterson explique que « lorsque le chef raconte une blague qui n’est pas hilarante, l’employé doit décider s’il doit faire semblant de rire ou non. Cette décision demande de l’énergie, quelle qu’elle soit. S’il fait semblant de rire, c’est un travail émotionnel supplémentaire qui détourne de l’énergie du travail ».

Mais les chercheurs ne sont pas non plus des prêcheurs du sérieux en toutes circonstances. La rigolade a de belles vertus et pour Randall Peterson, tout est une question d’équilibre : « Il est possible de faire une overdose d’une bonne chose ! Plus n’est pas toujours mieux. L’humour, c’est un peu comme la marmite : un peu suffit largement, et tout le monde n’aime pas ça », souligne Randall Peterson à Business Insider. Comme toujours, tout est question de modération. Mais cette problématique témoigne surtout d’insécurités structurelles sur le marché de l’emploi (précarisation, chômage) qui nous conduisent à adopter des comportements que l’on désapprouve.

Arrêter le cycle

Pour Daphnée Breton, il faut quand même être en mesure de calmer le jeu et dire stop quand certaines limites sont franchies : « Si l’on prend les questions de sexisme ou de harcèlement sexuel, on constate que le silence leur a permis de perdurer. Il ne faut pas trahir ses convictions profondes. » Pour mettre fin à cette ambiance de fausse bonne humeur, cessez donc de rire aux blagues nulles du patron. À défaut d’avoir la réplique qui tue, contentez-vous d’un silence glacial qui fera bien comprendre à votre supérieur pourquoi la carrière d’humoriste n’était sans doute pas faite pour lui.

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Par Joseph GARCIA

Responsable édition

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